Les Steelers frappent à la vitesse de l’éclair et redeviennent pertinents.
Texans 23 Steelers 30
Il y a beaucoup de jaune dans le stade ce soir. Non, ce ne sont pas des terrible towels ou des nouveaux gilets, ce sont plutôt des bancs vides. La défaite a laissé des traces dans le psyché des partisans de la ville de l’acier on dirait… Rien pour rassurer les amateurs, le début de match est tout à l’avantage des visiteurs. Le front défensif des Texans traumatise Ben Roethlisberger qui ne fait rien qui vaille et qui échappe même la roche au mi-terrain. De l’autre côté, même si ceci est une phrase qui ne devrait jamais être écrite, Ryan Fitzpatrick ridiculise la défensive des Steelers et bouge la balle avec facilité. Houston s’inscrit au tableau à ses 3 premières possessions et mène 13-0 après 25 minutes de jeu. Ça va tellement mal que même Laurence Timmons vomit sur le terrain! Stay Classy Pittsburgh!
Bref, on semble se diriger vers un petit MNF pépère tout à l’avantage des visiteurs, mais le ciel tombe sur la tête des Texans en fin de demie. Le’Veon Bell produit la première étincelle en transformant une courte passe en long gain tout en se moquant de Brian Cushing en chemin. Ce jeu mènera à un placement. Puis, l’estomac plus léger, notre ami Timmons rejoint Fitzpatrick derrière sa ligne de mêlée à la pause des 2 minutes pour forcer les Texans à dégager. C’est le début de l’hécatombe.
Après une autre longue passe et course de Bell, Big Ben largue une bombe vers la recrue Martavus Bryant qui inscrit son premier majeur dans la grosse ligue tout en se pétant la tête dans le mur derrière la zone de buts. Puis Arian Foster échappe la roche à sa ligne d’une verge, jamais l’idée du siècle, ce qui permet aux Steelers de sortir leur arsenal de trucs qui permet à Antonio Brown de se transformer en quart-arrière et de rejoindre Lance Moore. Contre toute attente, Pittsburgh mène, mais ce n’est pas fini! Dans un spectaculaire duel de barbes qui tourne à l’avantage des locaux, Ryan Fitzpatrick lance une passe sur le casque d’un Steeler et celle-ci rebondit dans les grosses mains de Brett Keisel qui ramène le ballon au 2 de Houston. Big Ben rejoint alors Le’Veon Bell pour un autre majeur. 5 jeux offensifs, 2 minutes, 3 touchés, 24-13 Steelers à la demie. Qui dit mieux?!?
La dernière fois qu’une équipe avait marqué 3 touchés en seulement 5 jeux offensifs? Les Pats contre les Jets lors du désormais célèbre match du Butt Fumble!!! Oui, tous les prétextes sont bons pour ressortir ces délirantes images!!!
Parlant de tous les prétextes sont bons, HARVARD!!! Ryan Fitzpatrick vient d’HARVARD!!!! Soyez rassurés, je n’avais pas oublié!
Au 3e quart, les 2 équipes semblent encore sous le choc des événements de la demie précédente et rien ne se passe vraiment. Puis le quatrième quart arrive et on s’échange des placements qui portent le pointage à 30-16 pour les Steelers. Les Texans rendent toutefois ça intéressant en fin de match grâce au TD de Foster à 90 secondes de la fin. 30-23. Puis, sur le botté court subséquent, Darrius Hayward-Bey nous rappelle pourquoi sa carrière est une succession d’échecs en jonglant avec le ballon qui revole 10 verges plus loin. Heureusement pour lui, un de ses coéquipiers récupère l’objet et Pittsburgh écoulera le temps restant.
Les Steelers sont difficiles à jauger. A part la tornade en fin de 2e quart, ils ont livré une rencontre bien ordinaire. Par contre, seulement 5 clubs dans l’AFC ont une meilleure fiche qu’eux jusqu’ici. Leur 4-3 n’est pas joli, mais il maintien le Pittsburgh dans la course. Quant aux Texans, ils se battent avec ardeur et JJ Watt est un plaisir à regarder jouer, mais tant que Ryan Fitzpatrick sera le quart-arrière, ils perdront plus souvent qu’ils ne gagneront.
Les dernières réflexions… en rafale
Pas de grands textes, juste plusieurs petites réflexions rapides cette semaine.
- Je sais bien que les Rams sont déjà à toutes fins utiles éliminés ce qui leur permet d’être audacieux, mais il faut quand même adorer les 2 jeux truqués qu’ils ont servis aux Seahawks en route vers leur victoire de dimanche. Le retour de botté fut magistralement planifié tandis que la passe sur le botté de dégagement profondément dans sa zone demandait des couilles en acier trempé. J’adore!!!
- Parlons des champions maintenant. Comprenez-vous mieux le dicton qui dit que c’est si difficile de répéter après un championnat? Le talent est là, Russell Wilson joue son meilleur football, mais il manque un petit clic. Les entraîneurs souhaitaient peut être que la transaction de Percy Harvin amène ce déclic, mais on dirait que c’est le contraire qui s’est produit. La saison est jeune, mais les Hawks sont déjà 2 matchs derrière l’Arizona dans la division et 2 matchs derrière Philadelphie et Green Bay dans la lutte aux meilleurs deuxièmes. Il reste de la marge de manœuvre, mais elle s’amenuise, surtout que 5 des 6 derniers rendez-vous de la saison des Seahawks seront contre les Niners (2 fois), les Cards (2 fois) et les Eagles. Pas facile.
- Parlant de champions, sans trop faire de bruit, ceux d’il y a 2 ans laissent leur empreinte sur ce début de saison. Les Ravens accordent le moins de points du football et l’attaque performe bien depuis 2 semaines. Contre toute attente, le RB Justin Forsett fait oublier Ray Rice et les mauves dominent présentement l’AFC Nord. Des affrontements contre des Bengals décimés et démoralisés et les inconstants Steelers sont au menu des 2 prochaines semaines, ce qui offre à Baltimore une belle opportunité de créer de la séparation au sommet.
- Parmi les autres retours intéressants, soulignons celui des Chiefs. Après leur fin de saison l’an dernier et leur contre-performance face aux Titans en ouverture de saison, nous les avions tous plus ou moins enterrés, mais depuis la 2e semaine, même lorsqu’ils subissent la défaite, ils paraissent bien. Ils ont remporté une immense victoire sur la route face aux Chargers hier et avec 3 de leurs 4 prochains matchs dans leur bruyant domicile, ils ont une chance de se remettre dans la course au titre de section. Jamaal Charles demeure la vedette, mais Knile Davis offre tout un complément dans le champ-arrière, ce qui réduit grandement la pression sur Alex Smith.
- J’avais exprimé mes doutes sur les Colts il y a environ un mois, soulignant leurs tests à venir contre les gros canons de l’AFC Nord. Une victoire contre Baltimore et un scalp des tigrés plus tard, force est d’admettre que les fers à cheval ont prouvé leur point. Tous connaissaient les capacités de l’attaque, mais la tenue de l’unité défensive est franchement stupéfiante. Les Colts présentent l’excellente combinaison des plus longues drives en attaque et des plus courtes drives concédées par leur défensive. Habituellement, c’est une recette gagnante!
- L’an dernier, tant les Cowboys que les Lions auraient perdu leur match respectif. Sauf que dans les deux cas, les défensives se sont levées et effectuent désormais les gros jeux dans les moments opportuns. Dallas et Détroit au sommet de leur division et dans le top-5 des points accordés après 7 semaines d’activités, est-ce que quelqu’un avait prédit cela?
- Je croyais que la NFC Sud serait une des divisions des plus intéressantes à suivre cette saison et qu’on aurait droit à une guerre de tranchées pour le titre de section. Remarquez que personne ne se sauve avec le championnat, mais c’est surtout en raison de la médiocrité d’ensemble de la section. Sur la route, les Saints semblent vouloir jouer le rôle des Cowboys dans années antérieures en inventant des façons de perdre. La débâcle d’hier à Détroit était gênante. C’est toutefois moins pire que les Falcons qui misent sur beaucoup trop de talent offensif pour se contenter d’une récolte totale de 20 petits points à leurs 2 derniers rendez-vous. Quand aux meneurs actuels, les Panthers, leur défensive a déjà accordé 195 points en 7 rencontres, eux qui en ont consenti 241 en 16 parties l’an dernier!!! Signe du pathétisme de la division, les Bucs et leur fiche de 1-5 sont encore dans le coup.
- Dans les malheurs des Panthers, soulignons les débuts du québécois David Foucault qui a fait son baptême de feu à la position la plus importante de la ligne offensive, soit bloqueur à gauche, suite à la blessure d’un régulier. Foucault a dû en découdre avec Clay Matthews à compter du 3equart, dans des situations évidentes de passes qui plus est, vu le score à sens unique en faveur des Packers. Matthews a remporté sa part de batailles, mais le Québécois ne s’en est pas trop mal tiré, surtout considérant qu’à la même date l’an dernier, il repoussait les défenseurs des Gaiters de Bishop’s!!! Le kid n’est pas prêt à jouer tous les jours dans la grosse ligue encore, mais sa progression est fulgurante.
Ça fait le tour pour cette semaine. Et quoi qu’il arrive, dites-vous que vous aurez probablement une plus belle semaine que Jay Cutler!!