Leonard Cohen a un fils ? Voilà une chose qu’on a découverte avec le dernier album d’Adam Cohen, We Go Home. Et c’est loin d’être son premier essai, puisque c’est le 4e opus du monsieur. Mieux vaut tard que jamais.
Déjà rien que le titre de l’album nous rappelle le premier morceau d’Old Ideas (2012), disque de Papa Cohen. Mais arrêtons là, l’analogie familiale. Adam Cohen n’a rien à envier à Leonard même si forcément il assume fièrement sa filiation dans plusieurs morceaux clins d’œil.
We Go Home est un album intimiste où la guitare sèche remplit l’espace, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Bien sûr, il y a des chœurs, des cordes et de la batterie. Et puis, il y a la jolie voix d’Adam Cohen. Voilà encore un trait familial.
Le disque s’ouvre sur la belle et romantique Song of Me and You. On se laisse emporter dans une ambiance feutrée et chaleureuse. Too Real s’ensuit avec la voix grave d’Adam Cohen. Le morceau ne monte jamais vraiment, ce qui est assez dommage mais arrive rapidement We Go Home, titre éponyme de l’album. Enfin, un peu de rythme et les chœurs rappellent sans doute un peu Of Monsters and Men ou Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, mais la comparaison s’arrête aux chœurs, soyons clair. Petit coup de cœur qu’on aime écouter et réécouter. Put Your Bags Down redescend d’un ton dans l’ambiance mais le morceau n’est pas sans charme, avec son refrain flottant dans l’air.
So Much To Learn reste dans la même veine, guitare et violon toujours mis en valeur. Le refrain de Uniform simplement porté par une grosse caisse et des chœurs fait son petit effet ; tandis que Love Is échange la guitare pour le piano. Cohen se penche sur l’amour en détail. Morceau court mais efficace qui relève un peu le tout. On reste dans le piano avec What Kind of Woman. Là, on ne peut vraiment pas s’empêcher de penser à Papa Cohen, en tout cas au début. Le morceau part dans un tout autre sens pendant le refrain, ce qui est plutôt surprenant. Swear I Was There reste dans le piano et c’est sans doute notre morceau préféré de tout l’album.
Boats est une petite ritournelle d’1 minute 30, charmante à souhait. On approche de la fin de l’album. Et pourtant Adam Cohen n’a pas fini de surprendre. Don’t Crack en est l’exemple parfait, avec son rythme et ses ruptures. The Great Pretenders se charge de clore We Go Home avec lumière.
We Go Home est sorti le 15 septembre. Il était temps qu’on en parle. Certes Adam Cohen ne réinvente pas le genre mais We Go Home est un joli essai de folk. A écouter pour se faire une idée.