Origine : Norvège.
Genre : Policier.
Date de publication : 2004.
Nombre de pages : 605.
Nombre de chapitres : .
Quatrième de couverture : Rouge-Gorge, c'est le surnom d'un soldat mort qui continue pourtant de faire parler de lui. C'est aussi l'oiseau, discret comme le destin, qui vient à chaque porte, un jour, prendre son dû... Harry Hole, à la suite d'une bévue diplomatiquement grave, est muté à la surveillance des milieux néo-nazis de Norvège. Une seule consigne : faire le mort. Hole le voudrait qu'il n'y parviendrait pas. Surtout si sa meilleure amie est retrouvée littéralement brisée sur un chemin de neige. Surtout s'il découvre que l'un des fusils les plus rares au monde, spécifiquement utilisé par le terrorisme international, est arrivé sur le territoire... Le passé, prompt à rattraper le présent, refait surface avec une question lancinante : que s'est-il réellement passé cinquante ans plus tôt dans les tranchées de Leningrad ?
"Notre démocratie est comme une fille belle et souriante, mais un peu naïve."
Bien qu'ayant un peu de mal avec les noms norvégiens dans le sens où j'ai du mal à les retenir dans mes lectures, j'avais quand même envie de continuer la saga littéraire de Jo Nesbo sur l'Inspecteur Harry Hole. C'est ainsi que j'ai décidé d'alterner cette franchise avec d'autres livres, histoire de ne pas les enchaîner trop vite et d'avoir le temps de les assimiler un peu et c'est ainsi qu'aujourd'hui j'en étais à la troisième enquête avec "Rouge gorge".
J'ai toujours eu un peu de mal. Pourtant c'est très bien écrit, c'est assez passionnant même pour quelqu'un comme moi qui aime bien les polars mais ayant du mal à retenir les noms, j'ai tout pour être perdu avec cet ouvrage. Comme si cela ne suffisait pas, le récit se paie même le luxe de faire des aller-retours dans le temps avec deux intrigues, une se déroulant en 1999-2000 et l'autre se passant pendant la seconde guerre mondiale où norvégiens, russes et allemand vont se faire une joie de venir m'embrouiller.
C'est peut être aussi pour ça que mon avis est à relativiser. Quelqu'un de plus à l'aise l'appréciera sans doute un peu plus mais le roman reste avant tout très bon quand même. J'ai préféré les précédentes enquêtes qui en plus élargissaient mes horizons en allant en Australie puis en Thaïlande mais ce troisième volet est quand même bien fascinant. Si j'ai moins ressenti l'effet découverte d'une société, j'ai quand même été bien pris par cette aventure. Déstabilisé car je devais sans cesse revenir en arrière pour me rappeler de qui est qui mais quand même suffisamment fasciné pour être captivé par ma lecture.
Il se passe pourtant moins de choses, les événements tardent un peu à s’accélérer, le récit prenant son temps mais ça marche quand même. Si l'issue finale m'ait apparu un peu grossière avec malgré tout quelques questions qui restent en suspense et qui seront sans doute développer plus tard, ce fut quand même agréable à suivre. C'est d'ailleurs assez bizarre car d'un côté ça m’énerve de devoir revenir sans cesse en arrière et de l'autre, je suis quand même captivé avec cette envie de savoir ce qui va se passer et comment tout cela va se terminer.
On doit sans doute ça à Jo Nesbo qui possède un bon style d'écriture. Je pense qu'il aurait pu aller un peu plus loin dans le côté solitaire et bourru de son héros mais il réussit quand même à installer un climat, une ambiance qui fait que je me transporte dans son histoire. De plus, le chapitrage nettement plus aérer comparé à la première enquête aide beaucoup aussi à la lecture en plus d'aider à ne pas être trop perdu dans la chronologie des événements qu'il relate.
En plus du style, j'aime beaucoup aussi le fond de l'histoire. Au-delà de l'enquête, l'auteur soulève quelques questions de société que j'ai bien aimé ainsi qu'un jeu de politicien assez sournois qui n'est pas inintéressant. Continuant toujours d'approfondir la psychologie de ses personnages, on a jamais l'impression qu'il y a des facilités ou des passages inutiles. Chaque pièces est importante dans ce puzzle et trouve sa justification dans son ensemble.
Pour résumer, si j'ai toujours beaucoup de mal avec les noms (que ce soit de personnages ou de lieux) norvégiens, je reste quand même fasciné par cette franchise littéraire. Au-delà de son enquête qui reste quand même prenante (même si ici ça tarde à démarrer), c'est surtout le sous texte sur la société et la psychologie des différents personnages qui me plait. Leurs buts, leurs motivations, leurs raisons d'agir de la sorte... "Rouge Gorge" est ainsi pas mon enquête préféré de Harry Hole. Je lui préfère largement ses deux prédécesseurs mais ce troisième tome n'en demeure pas moins très bon au point que je continuerai quand même de lire la suite que j'ai déjà commandé.
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