Musclor a en tête de visiter le site archéologique de Malia, tandis que je rêve de découvrir de jolies petites criques désertes où nous pourrions nous baigner tout nus.
Avant de quitter notre chambre d’hôtel, nous faisons un brin de rangement… C’est tellement le bazar que nous avons honte que la femme de chambre découvre notre bordel ambiant.
L’occasion de découvrir que nous avons un nouveau colocataire : il est tout petit riquiqui, il s’accroche aux murs tel un Spiderman sous Guronzan, il a de gros yeux et il gobe les mouches : un gecko. Comme je le fis remarquer à Musclor, moi j’en ai rien à péter de sa présence du moment qu’il se glisse pas dans mon lit pour me chatouiller les doigts de pied.
Coucou le gecko au plafond !
La chambre est plus ou moins rangée. Nous avons avalé un copieux petit-déjeuner en-dehors de l’hôtel ( ce dernier étant infâme ). Il est temps de monter dans notre bolide pour quelques heures de route vers l’est.
Pour une fois, nous prenons quelques minutes au bord de la route pour photographier la baie d’Agia Pelagia, lieu où nous créchons.
Vue sur Agia Pelagia
Ma conduite automobile en milieu grec s’améliore de jour en jour. Je ne suis la cible d’aucun coup de klaxon ni d’aucune embardée dangereuse. Sur la route, nous décidons de faire le plein de carburant, l’occasion de constater qu’en Crète, le métier de pompiste existe toujours. Pas besoin de se salir les mains, une pompiste très jolie arrive en courant depuis la station-service pour remplir notre réservoir. Pour info, sachez que l’essence est un peu plus chère en Crète qu’en France.
Après 2 heures de route, nous arrivons à Malia qui fut autrefois un petit village de pêcheurs calme et authentique. Aujourd’hui c’est devenu une immense station balnéaire bourrée de touristes qui n’ont rien de calme et préfèrent la bronzette aux visites…Nous décidons de ne pas nous attarder sur cette ville qui a perdu tout son charme pour nous rendre directement au Palais de Malia, moyennant 4€ le billet d’entrée.
Avant de découvrir le site archéologique, nous pénétrons dans les quelques salles qui regroupent tous les documents liés aux fouilles. Pour une fois, la majorité des publications est en français ! Nous apprendrons que le palais minoen de Malia fut découvert au début du siècle par un archéologue grec, mais qu’il a été entièrement fouillé et dévoilé grâce à l’ Ecole Française d’Archéologie dans les années ’20.
Une immense maquette nous fait prendre conscience de l’importance du site de Malia.
De tous les sites archéologiques crétois que nous avons visités, c’est celui que j’ai trouvé le plus impressionnant. Construit à la même époque que le palais de Cnossos ( -1900 av. J-C ), il n’a pas été reconstruit ou reconstitué et laissé tel quel, au même titre que le Palais de Phaestos. Cela lui confère une authenticité à couper le souffle, et les grandes structures de bois protectrices font penser qu’on veut protéger là un véritable bijou historique.
Ce palais minoen est beaucoup moins fréquenté que ses collègues, ce qui ne le rend que plus agréable à visiter : nous arpentons librement les ruines au milieu de vieilles pierres et d’amphores à la taille ahurissante.
Situé pile entre les montagnes et la mer, le palais de Malia jouit d’une situation exceptionnelle . Ce cadre magnifique n’aura pas échappé à un groupe de 3 putes jeunes femmes libérées russes, qui n’auront aucun complexe à prendre des poses osées, la bouche en cul de poule et les gambettes en l’air, sur les vieilles pierres ( par la suite, nous entendrons un coup de sifflet puis les fameuses gonzesses se faire déloger par le gardien du site ).
Mes poses à moi sont moins olé-olé
J’ai apprécié trouver des panneaux explicatifs au milieu des ruines. De mémoire je crois que c’est le seul site archéologique que nous ayons visité où nous en avons trouvé ! Un moyen parfait pour se représenter les lieux et les rôles de chaque pièce dans le palais.
C’est dans le palais de Malia qu’ont été découverts de véritables trésors, trésors que nous aurons l’occasion d’admirer de nos propres yeux au musée archéologique d’Héraklion. C’est en effet ici qu’on été retrouvés la célèbre hachette à tête de panthère, ou encore le pendentif en or appelé « les abeilles de Malia« . Ces deux objets à eux seuls représentent tout le savoir-faire que les Hommes avaient développé 2000 ans avant J-C.
Après trois heures à se balader et à s’émerveiller dans les ruines ( si on m’avait dit un jour que des ruines pouvaient être merveilleuses…! ) et voulant à tout prix éviter le tumulte de la ville de Malia qui ne nous attire pas, nous prenons la route en direction d’Agios Nicholaos pour un déjeuner en bord de mer.