Peut-on aimer les communicants?

Par Epastol
Sylvain Lapoix de Marianne 2 et Stéphane Billiet de Syntec, agence en relations publiques.

Qu’est ce qui sépare un journaliste d’un communicant ? « Une barrière » s’accordent à dire communicants et journalistes.

Ces derniers ne souhaitent surtout pas l’enjamber. Pour la simple et bonne raison qu’ils considèrent ne pas faire le même métier.  » Le communicant a une stratégie, pas le journaliste. Il est là pour vendre mais le journaliste n’est pas là pour acheter » explique Aymeric Caron, journaliste à Europe 1. Dans l’assemblée, une journaliste de France Culture s’offusque que les communicants confondent souvent publicitaires et  journalistes. « Il faut vous payer une page de publicité si vous voulez communiquer, pas un journaliste! » s’énerve-t-elle.

Pourtant ces deux mondes doivent forcément se fréquenter ou, du moins, se supporter. Car tous le disent presque du bout des lèvres : ils ont besoin les uns des autres. « Les journalistes sont des relais d’opinion » reconnaît Stéphane Billiet de l’agence en relations publiques Syntec. Du côté des journalistes, Sylvain Lapoix de Marianne 2 ne nie pas que « la réduction des moyens met souvent les journalistes dans les mains des communicants », notamment à cause de la réduction des moyens qui rendent des endroits inaccessibles. La barrière n’est peut-être pas si haute finalement… La courte échelle semble souvent de mise.

Maïla Mendy