Le billet de JPROCK :
Ancienne Belgique- Box
Ilse Annoeska de Lange est née à Almelo aux Pays Bas.
En 1998, elle entame une carrière solo qui la rend très populaire dans son pays où bien vite elle enchaîne les disques de platine et joue régulièrement dans d’immenses salles comme le Gelredome
d’Arnhem ou l’Ahoy de Rotterdam.
Sa country pop teintée d’americana n’a rien à envier aux meilleurs artistes du genre et le projet
The
Common Linnets enfonce le clou avec un premier album somptueux.
Et visiblement le départ soudain de Waylon parti pour défendre sa carrière solo n’a nullement affecté le groupe, car le line up de ce soir est réellement formidable.
Pas de première partie, on plonge directement dans le vif du sujet avec l’arrivée des Common Linnets on stage sur le coup de 20h30.
D’emblée avec « Proud « et « We don’t Make the Wind Blow « on est conquis par les harmonies vocales incroyables à quatre ou cinq voix parfois, et par le charme fou qui se dégage d’Ilse.
Et lorsque sa voix enfonce le clou on est à genoux.
Et puis il y a les compos, de vraies compos magiques et efficaces magnifiées par le band constitué de Jake Etheridge, Matthew Crosby, Rob Crosby, JB Meijers et Ilse DeLange bien sûr, en ce qui
concerne le line up officiel . Sur scène ils bénéficient du renfort efficace d’un bassiste, d’un guitariste et de Bart Vergoosen le batteur attitré du Ilse Delange band.
Du beau monde dont se dégage une réelle osmose musicale qui vous prend aux tripes et au coeur.
On pense à Fleetwood Mac, aux Eagles, aux Byrds avec des relents de Lady Antebellum et de Dixie Chicks. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le groupe batave supporte plus que bien ces
comparaisons prestigieuses.
Bien sûr « Calm After the Storm « qui leur a valu une deuxième place à l’Eurovision est irrésistible et se détache à l’applaudimètre, mais que dire des autres titres comme « Hungry hands « « Give
me a Reason « « Flying Blind « « I’d be Yours « , « Dust of Oklahoma « , « Runaway man « , « Still Loving after You « et le superbe « Time have no Mercy » .
A chaque fois la magie opère, on chavire et le public ravi en veut plus.
Après 85 minutes de show c’est à un joli rappel que nous avons droit avec « Love Goes On « en hommage au papa d’ Ilse disparu, et un inédit « Bettrer than That ». Et c'est « Arms of Salvation «
qui clôture avec maestria ce concert magique dans la bonne humeur.
Le band vient saluer en bord de scène devant un public qui l’applaudit avec ferveur.
Ilse semble rayonnante, et nous aussi on se sent heureux. Et c’est avec regret que je vois s’éloigner vers le backstage les jolies jambes aux bas nylon noirs d’une des meilleures chanteuses que
le plat pays nous ait offert depuis des lustres.
Les petits oiseaux ont chanté et avec eux j’ai volé vers le ciel…
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.