Après avoir observé le silence, la FAF a fini par réagir et répondre aux attaques du président kabyle, Mohand Cherif Hannachi.
L’instance, dirigée par Mohamed Raouraoua, n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour tirer à boulets rouges sur le premier responsable des Canaris, à travers un : «A propos des mensonges du président de la JSK», communiqué intitulé publié hier sur son site internet.
«Ces derniers jours, le président de la JSK s’est consacré, à travers les médias, notamment égyptiens, à déverser des mensonges énormes et des contre-vérités, dont il est seul dans le milieu du football à en avoir le secret. Il s’est érigé en «historien» de la guerre de libération nationale, confondant son rôle de président d’un club de football avec celui d’homme politique. Il a oublié qu’il n’a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de la compétence pour évoquer son histoire et ses héros que toute l’Algérie connaît et qu’il aurait dû notamment, à l’étranger, observer l’obligation de réserve à laquelle il est tenu et se consacrer, conformément aux statuts et règlements, exclusivement à son rôle de président de club, ce grand club prestigieux qui est la JSK, le bien de la région mais aussi de toute la nation», pouvait-on lire. La FAF a fait endosser l’entière responsabilité au club kabyle dans l’affaire du joueur camerounais, décédé au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. «Le président de la JSK ignore volontairement les règlements qui consacrent la responsabilité du club dans l’organisation des matches tel que précisé dans l’article 62 points 6 et 7 du règlement de football : «Le club organisateur du match est tenu de professionnel, qui indique prendre toutes les dispositions utiles afin de faire respecter l’ordre et la discipline de ses supporters». Le communiqué de la FAF est allé encore loin en insistant sur une des déclarations de Hannachi, quelques : «Il aurait même déclaré, selon la presse, jours après la mort d’Ebossé que feu Ebossé est décédé d’une crise cardiaque, alors qu’au même moment le procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur». Selon l’instance qui gère le football national, Hannachi a écrit directement une lettre au président de la CAF pour «signaler que dans le cadre de la rencontre JSK-USMA du 23 août 2014 une réunion officielle a été tenue le 20 août 2014 avec différentes autorités locales responsables à l’effet de prendre toutes les dispositions préventives devant assurer le bon déroulement du match». Le coordinateur de la JSK ignore que la CAF responsabilise les clubs pour l’organisation même ses compétitions. La Fédération a également révélé que Hannachi a envoyé un recours contre la décision d’interdire le club de participation à des compétitions africaines pour deux ans. La FAF lui fait savoir que «les décisions du comité exécutif sont sans appel auprès de la CAF et qu’on ne se plaint pas d’une Confédération à la FIFA». La FAF ne s’arrête pas là. Pour les obsèques d’Ebossé, elle a indiqué que Hannachi «se vante d’avoir envoyé 15.000€, oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille, et les billets d’avions de toute la délégation qui s’est rendue au Cameroun». Plus encore. Concernant l’affaire du joueur Dabo, à qui la Commission de discipline de la FIFA demande à la JSK de payer ses arriérés, la FAF : «pourquoi Hannachi a-t-il demandé à la FAF de se s’interroge substituer à son club pour régler cette affaire et pourquoi la FAF aurait-elle à s’acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers sur des clubs ?», pouvait-on lire, entre autre, dans ce communiqué. Une chose est sûre, la FAF a réagi avec fermeté et on s’attend à un long bras-de-fer entre les deux parties.
M. K.