La société Cofely, filiale du groupe GDF Suez, devait finaliser ce mardi 30 septembre la convention pour la construction de la première centrale de production thermo-frigorifique marine en France dans le cadre du grand projet urbain EcoCité Euroméditerranée. Baptisée Thassalia, cette centrale unique en son genre exploitera la mer Méditerranée comme source d’énergie durable afin d’approvisionner en chaleur et en froid un territoire de près de 500 000 m2 dans Marseille.
Située en plein cœur du grand port maritime de Marseille, la centrale Thassalia fonctionnera grâce l’énergie thermique marine et permettra de produire et de distribuer la chauffage et la climatisation pour près de 500 000 m² de bâtiments, dont les docks de Marseille et un parc de plus de 2 000 logements. Réalisé en partenariat avec Climespace, une autre filiale de GDF Suez, cette nouvelle unité de production a été envisagée et intégrée dans le cadre du vaste projet de rénovation urbaine EcoCité Euroméditerranée destiné à réhabiliter une grande partie de la zone portuaire marseillaise.
Comme l’explique Jean-Pierre Monéger, directeur-général adjoint de GDF Suez Energie Services et directeur-général de Cofely Services, « nous pompons l’eau de mer dans le port de Marseille à 14 °C en hiver et à 20 °C en été, puis, à partir d’échangeurs thermiques et de pompes à chaleur, nous produisons, selon les besoins, du froid ou du chaud dans la centrale, qui sont ensuite acheminés vers les bâtiments« .
Une nouvelle technologie durable et bas carbone qui permettrait selon le communiqué du groupe Cofely de consommer 65% d’eau en moins, d’émettre 50% d’émissions de CO2 en moins, et de diminuer de 80% l’utilisation de produits chimiques par rapport à des installations autonomes classiques.
Ce projet de centrale géothermique représente un investissement de 35 millions d’euros, dont 5 millions de subventions publiques (Ademe, Fonds européen de développement régional, ville de Marseille, conseil général, conseil régional, Marseille-Provence-Métropole), et 30 millions financés par GDF Suez.
La centrale marseillaise devrait selon les prévisions entrer en service au mois de janvier 2016. Toutefois, de nombreux clients seront raccordés dès l’été 2015 afin de ne pas entraver le bon déroulement du projet urbain développé en parallèle.
En cas de succès, les perspectives de développement de cette technologie pourraient vite devenir des plus prometteuses au regard de la proportion de la population mondiale vivant en bord de mer. Marseille constituerait alors une vitrine idéale pour encourager d’autres projets de ce type à l’international.
Crédits photo : Ingo Mehling
http://lenergiedavancer.com/bientot-la-1ere-centrale-francaise-de-geothermie-marine-a-marseille/2014/10/02/