Face à l’épidémie galopante d’obésité accompagnée de toutes ses comorbidités chroniques, le besoin de nouvelles thérapeutiques pour favoriser la perte poids n’est plus à démontrer. Cette équipe internationale de chercheurs dirigée par le professeur Alexander Pfeifer de l’hôpital universitaire de Bonn vient de franchir une nouvelle étape sur la piste de la graisse brune avec la découverte de ce processus : La propre adénosine du corps active la graisse brune et convertit la graisse blanche en graisse brune. Bref, un objectif poursuivi depuis longtemps par de nombreuses équipes.
Toutes les graisses ne se valent pas, rappelle l’auteur. Adipocytes blancs, bruns et beiges ont tous des fonctions métaboliques différentes. Les cellules de graisse blanches forment ces « poignées d’amour » et la graisse abdominale, les cellules de graisse brune convertissent l’énergie excédentaire en chaleur. Convertir les cellules adipeuses blanches en tissu adipeux brun permettrait donc de « faire fondre l’excès de graisse ».
La découverte d’une nouvelle molécule de signalisation, l’adénosine, capable d’activer les cellules de graisse brune, est donc plus que bienvenue. Généralement libérée au cours du stress, elle va activer le tissu adipeux brun et la combustion des graisses est considérablement stimulée. L’équipe démontre ici, sur la souris quela signalisation de l’adénosine protège les souris contre l’obésité induite par l’alimentation.
Des résultats prometteurs pour le développement de nouvelles thérapies contre l’obésité.
Source: Nature 15 October 2014 DOI: 10.1038/nature13816 Adenosine activates brown adipose tissue and recruits beige adipocytes via A2A receptors (Visuel Tissu brun, lipides en rouge@ AG Alexander Pfeifer/UKB)