You know I've heard it said there's beauty in distortionBy some people who've withdrawn to find their headsNow they say that there is humor in misfortuneYou know I wonder if they'll laugh when I am dead
Why am I fighting to live if I 'm just living to fight?Why am I trying to see when there ain't nothing in sight?Why am I trying to give when no one gives me a try?Why am I dying to live if I'm just living to die?
Hey, you know some people say that values are subjectiveBut they're just speaking words that someone else has saidAnd so they live and fight and kill with no objectiveSometimes it's hard to tell the living from the dead
Why am I fighting to live if I 'm just living to fight?Why am I trying to see when there ain't nothing in sight?Why am I trying to give when no one gives me a try?Why am I dying to live if I'm just living to die?
Yeah, you know I used to weave my words into confusionAnd so I hope you'll understand me when I 'm throughYou know I used to live my life as an illusionBut reality will make my dreams come true
So I'll keep fighting to live till there's no reason to fightAnd I'll keep trying to see until the end is in sightYou know I'm trying to give so c'mon give me a tryYou know I'm dying to live until I'm ready'til I'm ready'til I'm ready'til I'm ready to die
“Dying To Live” est une chanson d’Edgar Winter, reprise par Cat Stevens / Yusuf dans son album “Tell’Em I’m Gone”, à paraître le 27 octobre prochain. Elle a figuré sur la bande sonore du film “Tupac Ressurection” sous le titre “Runnin’ (Dying To Live)”.Edgar Winter est un scientologiste, tandis que Cat Stevens se fait appeler Yusuf Islam depuis sa conversion à l’Islam. S’étant tenu écarté de la scène pendant 35 ans, il a récemment repris ses tournées et chantera prochainement à Paris… Tout comme Léonard Cohen, qui avait longtemps mis sa carrière entre parenthèses pour être ordonné moine dans un monastère bouddhiste, à Mount Baldy, avant de revenir sur scène et offrir à son public de superbes concerts et de nouvelles chansons. Que Léonard Cohenet Cat Stevens aient le même agent n’est pas étranger à ce retour sur scène, comme le raconte lui-même Cat Stevens / Yusuf.Que de grands artistes éprouvent le besoin de se retirer du monde pour réfléchir et chercher l’apaisement n’est pas non plus surprenant. Leurs œuvres expriment tant de questions et tant de souffrance que l’on entend souvent dire que la souffrance est la condition de la créativité artistique. La paix et la sérénité seraient-elles, inversement, des éteignoirs de l’expression artistique ? Cela n’est pas évident, du moins, à l’audition des nouvelles chansons de ces deux artistes, mais la question mérite d’être posée, et discutée…Comme peut être discutée la question de la religion comme refuge, de la quête d’une réponse universelle aux questions que pose la vie et qui se résument, en fait, à la question de la mort. Les réponses récursives qu’apportent les religions ou les « philosophies » (comme le pluriel sied mal à ce terme !) sont souvent habilement formulées, mais toutes capitalisent sur l’angoisse de la mort et du néant. Certaines prônent l’engagement, quand d’autres proposent le détachement, mais toutes prétendent donner un sens à la vie… pour accepter la mort.Ceux qui poursuivent ainsi la recherche de « la » vérité pour y trouver le sens de leur vie sont bien souvent tentés de s’en remettre à un dogme, voire à un maître-à-penser, donc de cesser de penser. Pourtant, la vie est question, et cesser de s’interroger parce que l’on croit détenir la réponse est en réalité renoncer à la vie. L’histoire et l’actualité nous montrent tant d’exemples des erreurs et des drames auxquels cela peut conduire, à l’échelle individuelle ou planétaire ! Du reste, combien de « maîtres » ou de « gourous » se sont révélés être des escrocsou des prédateurs ?Si nous devons chercher un sens à la vie, commençons par donner vie à nos sens, à observer, percevoir, sentir le monde qui nous entoure, pour y trouver, chez nos semblables, l’écho de nos souffrances, de nos questions, et de nos espoirs.Sur des chemins différents, Cat Stevens et Léonard Cohen ont fait ce long voyage en eux-mêmes, et en sont revenus pour apporter leur message. L’un et l’autre évoquent le bout du chemin, la mort vers laquelle ils avancent et qu’ils dévisagent sereinement. Leurs « dernières » chansons en témoignent de façon poignante, mais le choix de Cat Stevens, dans cette chanson, est celui de la vie, de l’action, du don, de l’ouverture aux autres, pour être prêt… à mourir (« ‘till I’m ready to die »). Est-il besoin de religion pour comprendre ce message universel ?ALN
Mourir de Vivre
J’entends vanter la beauté de la déformationPar ceux qui se retirent du monde pour penserIls trouvent de l’humour dans la malédictionJe me demande s’ils vont rire à mon décès
Pourquoi me battre pour vivre si je ne vis que pour combattre ?Pourquoi essayer de voir si rien ne peut m’apparaître ?Pourquoi tenter de donner si nul ne me laisse offrir ?Pourquoi mourir de vivre si je ne vis que pour mourir ?
Hé, tu sais, certains disent que, les valeurs, c’est subjectifRépétant les mots de ceux qui parlent plus fortAlors, ils vivent, ils combattent, et tuent sans objectifParfois, on distingue mal le vivant du mort
Pourquoi me battre pour vivre si je ne vis que pour combattre ?Pourquoi essayer de voir si rien ne peut m’apparaître ?Pourquoi tenter de donner si nul ne me laisse offrir ?Pourquoi mourir de vivre si je ne vis que pour mourir ?
Oui, tu sais que j’enchaînais les mots dans la confusionJ’espère que tu comprendras quand j’aurai finiTu sais que je vivais ma vie comme une illusionPar la réalité, mes rêves prendront vie
Je me battrais donc pour vivre jusqu’à ce que tout soit vaincuJ’essaierai de voir jusqu’à ce que la fin soit en vueTu sais, j’essaie de donner, alors, viens recevoirTu sais que je meurs de vivre jusqu’à être prêtA être prêtA être prêtEtre prêt à mourir
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)