[Achat] Xavier Dolan – Coffret DVD des premières réalisations

Un succès critique quasi unanime avec Mommy; la sortie récente en DVD et Blu-Ray de la quatrième réalisation de Xavier Dolan Tom à la ferme (1er Octobre 2014) et l’approche des fêtes de fin d’année : (Commercialement, cela se de plus en plus tôt, hélas … ) autant d’arguments capables d’être favorables à une meilleure connaissance du travail de réalisation effectué par Xavier Dolan.

Pas à pas – ou jour après jour -, le calendrier envisage sereinement les traditionnels et habituels coffrets de fin d’année. Cela reste assez fou de l’envisager dès maintenant, quoique commercialement le moment est parfois très intéressant. A propos de Xavier Dolan, 2 compilations sont prévues pour notre plus grand plaisir ! Disponible dès maintenant, les premiers essais du réalisateur Québécois font partie de l’ensemble « x3 Xavier », le premier ensemble à gauche de notre image d’illustration. Chronologiquement, le Coffret - uniquement en DVD malheureusement – comprend la première réalisation avec J’ai tué ma mère (2009), Les amours imaginaires (2010), puis Laurence Anyways (2012). Tiens ? Tom manque à l’appel ! … (2013) Un ensemble déjà un peu plus qu’introductif au prix assez attractif de 19€.

Tom à la ferme est sorti le 1er Octobre 2014 en DVD et Blu-Ray pour 20€. C’est-à-dire le tarif du coffret N°1 et quasi le prix du second.

Ce fut notre choix initial avant de connaitre l’existence d’un ensemble plus complet édité tout spécialement par la chaine « Fnac ». Tous les films, à l’exception de Mommy bien évidemment, sont présents en format DVD. Il inclut, de façon originale, le dernier Tom à la ferme pour constituer toute la différence du prix (29,99€) et du contenu. Autre détail, et non des moindres, la collection éditée exclusivement par Fnac est attendu pour le mois prochain à la date très précise du 07 Novembre 2014.

Clairement dans la lignée de « Mommy », « J’ai tué ma mère » sera notre 1er centre d’intérêt cinématographique.

On le reconnait volontiers sur le Blog La Maison Musée : avant Mommy, le cinéma de Xavier Dolan nous était assez peu connu. Saisis d’une curiosité fascinée, notre seul intérêt pour « J’ai tué ma mère » qui était en quelque sorte notre premier point de comparaison idéal à Mommy représente à lui seul la majorité du tarif de chaque coffret. L’hésitation n’a pas été longue, sera d’autant plus profitable mais dans un format graphique légèrement en deçà de la qualité Blu-Ray. Il est aussi à savoir que la première collection DVD ne comprend les fameux et habituels « bonus ». Le fait sera compensé par des documentaires ou des making-off facilement visibles en dehors du support vidéo.

L’unicité du format DVD correspond aussi à l‘impossibilité formelle de mettre la main sur les formats haute-définition des trois premières réalisations de Xavier Dolan. Simplement en raison de leur inexistence à ce jour. Ce qui reviendra stratégiquement à apprécier seulement, et un peu plus tard, l’intrigant Tom à la ferme dans ce format haute qualité. En dépit d’une dépense supplémentaire en raison de son absence dans le premier coffret, ce manque sera rapidement comblé par une manie de lui préférer le support le plus adapté à la production avec le fameux « Blu-Ray » de Tom à la Ferme. Quitte à rendre hommage au cinéma du réalisateur, autant le concrétiser avec ce qui est le plus adapté à l’exigence créatrice de son auteur.

En 2e position, viendra Les amours imaginés. En avant-goût de ce choix, une bande-son particulièrement inhabituelle et … le soin de l’image.

Pour obtenir un aperçu de la vision proposée par Xavier Dolan, nous ne nous sommes pas nourris à coup de vidéos-trailers. Ce sont plutôt les choix musicaux, la bande-son originale de chaque film puis la manière dont l’image a été montée/finalisée qui nous a poussé à plonger à coeur perdu dans la filmographie de Xavier Dolan. Cet exercice de l’image-photographie est extrêmement net dans Les amours imaginaires, criant ou troublant de vérité au travers d’un morceau du groupe The Knives. Cette mémoire instantanée, ces ralentis de dos féminins ou masculins, on s’en rappellera longtemps grâce à une réinterprétation Italienne de la chanson « Bang-bang ». Mille mots pour exprimer mille maux à travers une simplicité déconcertante de la composition de l’image, on serait presque face à la synthétique image. Un condensé orchestré où le pictural devient, aussi, musical. (Ce qui manquait cruellement, à notre sens, dans Mommy.)

Laurence Anyways, à priori, le plus difficile de la trilogie, nous offre un thème difficile et une réalisation encore plus affirmée.

Laurence Anyaways, nous n’y avons pas été insensibles à sa sortie en salles en 2012. Très particulier dans son thème, beaucoup moins facile d’accès à priori que les deux autres créations proposées dans le parcours de Xavier Dolan, Laurence Anyways sera une manière habile de combattre quelques idées reçues d’après des résumés bien trop synthétiques. On ne se cache pas que le sujet est difficile et qu’il faut rentrer désormais dans le vif du sujet pour se forger une opinion précise et personnelle. En cela, ce n’est pas une approche repoussée mais plutôt réservée. Il s’avère simplement qu’en guise d’entrée en matière, le cinéma de Xavier Dolan serait apparu sous un jour singulier.

Qu’ajouter ? Si ce n’est peut-être qu’une envie impatiente d’être émerveillé. Oui, il y a une certaine attente, comme une confirmation, de vouloir comment s’est articulé l’identité de Xavier Dolan dans ses différentes oeuvres. Toutes les questions que cela suppose, nous aimerions le partager sur le Blog La Maison Musée. En de multiples sujets, en de multiples approches, et dans l’attente de notre propre compilation-trilogie pour être sensibilisés d’une manière nouvelle voire identique à la sensation dégagée par Mommy !