Un bol d'humanité
Julie Bertuccelli pose sa caméra durant toute une année scolaire dans une classe d’accueil d’enfants étrangers au sein d’un collège. Tous déracinés pour des raisons très diverses, ils sont serbes, ukrainiens, irlandais, marocains et autres ; ce qui les unis se résume à la non maitrise de la langue française et leur déracinement. Pour le reste c’est réellement la tour de Babel culturelle, religieuse et ethnique. La réalisatrice nous donne à voir un groupe qui se forme tout au long de l’année scolaire autour d’un dénominateur commun minimum. Dans une période où l’on pourrait croire que tout fout le camp ; ce film montre que la République vit encore, qu’il lui faut peu pour survivre et que le terreau est encore fertile. On aurait envie de voir de tels dispositifs se généraliser sur le territoire. Autour de ces jeunes attachants et drôles, les clichés tombent. La réalisatrice laisse aussi hors champ toute la vie des ados en dehors de l’école (logement, conditions de vie familiales,…) ; l’école est un sanctuaire ; ce seront juste les entretiens avec parents/enseignant qui permettront de comprendre les difficultés extérieures supplémentaires que gèrent ces jeunes pousses.Enfin ce type de film est déclaré comme utile… J’ai un doute car ces films sont souvent visionnés par un public averti et déjà acquis à la cause. Belle leçon de vie à voir même si comme souvent dans les documentaires, çà manque de cinéma
Sorti en 2014