Publié le 17 octobre 2014 par Murasame
1Destiny – Vers l’infini et au-delà… ou pas
Après un an d’attente, le messie tant attendu a enfin mis les pieds sur Terre. Le trajet n’a pas été gratuit car c’est presqu’un demi-milliard de dollars qui à été mis sur la table par Activision (papa de Call Of Duty) pour permettre à Bungie (Halo) de mettre en place un jeu alliant FPS (First Person Shooter) et MMO (jeu massivement multijoueurs). Cependant, quelques semaines après sa sortie, Destiny ne se serait-il pas un peu brûlé les ailes ?
Si vous avez apprécié Halo ou Mass Effect, l’atmosphère que dégage Destiny va très vite vous séduire. Après s’être relancé dans la conquête spatiale, des astronautes font une découverte qui va propulser l’humanité dans un âge d’or sans précédent : le Voyageur. Malheureusement cette découverte a un prix. Aussi, cette situation idyllique se termine brusquement avec l’apparition des Ténèbres qui pousseront l’Humanité au bord de son extinction. Seule une cité sur Terre est à l’abri de ce fléau.
C’est dans cette lutte pour la survie que vous allez incarner un Gardien, défenseur de la cité. Votre mission : repousser l’indéfectible ennemi qui se dresse devant vous.
Comme tout MMO qui se respecte, nous passons par la case « choix de classe » – entre titan, arcaniste et chasseur – avant l’éditeur de personnage.
Cependant, ne vous attendez pas à un éditeur du même type que dans WOW. Ici, seules trois races sont disponibles (Humain, Exo et Illuminé) accompagnées de quelques options de base pour la création du visage de votre avatar. Vous voilà prêt à être ramené d’entre les morts par un petit robot cubique flottant dans les airs et portant l’appellation poétique de Spectre (qui au passage est un gros clin d’œil à Cortana). Après cette cinématique, le tutoriel commençant, vous allez devoir quitter l’ancien territoire russe pour regagner votre foyer. Vous voilà lancé dans un grand bal répétitif qui consistera à finir une mission, retourner à la capitale, changer de stuff puis repartir vers une nouvelle mission pour débloquer la prochaine planète à visiter.
Pas d’illusion ici en ce qui concerne le mode histoire, l’affaire sera bouclée en presque quinze heures. On pourra s’essayer aux quelques petits donjons proposés, mais le peu de diversité dans les actions qu’il vous sera demandé d’accomplir fascinera peu de joueurs.
Paragraphe de gentillesse, j’arrête de cracher dans la soupe. Grâce au petit lingot utilisé pour réaliser le jeu, Destiny possède quand même quelques points forts. La direction artistique, pour commencer, est d’une qualité exceptionnelle. Les différents paysages traversés lors de vos pérégrinations valent le détour.
La bande-son, quant à elle, est tout aussi somptueuse. Rien que par ces deux aspects, on reconnait la qualité exceptionnelle du travail de Bungie. Le multijouer compétitif, à savoir les team deathmatch et autres, est assez addictif et les cartes sont plutôt bien conçues. Au niveau de la manette, le gameplay est agréable et permet une prise en main quasi directe.
Conclusion : On ne peut pas dire que Destiny met le feu comme promis par l’éditeur. Beaucoup de poudre aux yeux et un battage médiatique de haute volée pour, au final, pas mal de déception. Néanmoins, il présente certaines qualités, et de bonnes idées pourront être exploitées ultérieurement par l’ajout de contenu (en espérant que celui-ci soit gratuit… mais ne rêvons pas). Un peu à l’instar de Diablo III à sa sortie, Destiny est un jeu en devenir, un joyau brut attendant d’être poli.
Jeu de briques
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