OBÉSITÉ: Un poids vite perdu n'est pas plus vite retrouvé! – The Lancet Diabetes & Endocrinology

Publié le 17 octobre 2014 par Santelog @santelog

Cette conclusion choquera de nombreux nutritionnistes, mais, le taux de perte de poids n’affecte pas la proportion de poids repris dans les mois qui suivent la fin du régime, du moins chez les personnes en fort surpoids, conclut cette étude australienne. Contre toute idée reçue. Ses conclusions, publiées dans le Lancet Diabetes & Endocrinology suggèrent concrètement que la vitesse à laquelle le poids est perdu n’affecte pas la vitesse à laquelle il est repris et confirment que le vrai défi est, quel que soit le régime, le maintien de la perte de poids. Des données qui contredisent la recommandation d’une perte de poids progressive pour le traitement de l’obésité.

Les chercheurs de l’Université de Melbourne et de l’Université «  La Trobe  » (Australie), ont mené cet essai contrôlé randomisé (RCT), chez 200 participants, âgés de 18 à 70 ans, atteints d’obésité afin de comparer l’effet d’un programme de perte de poids rapide très faible en calories (450-800 kcal par jour) vs progressif (sur 36 semaines, avec réduction de 400 à 500 kcal par jour) à la fois sur,

-   le taux de perte de poids

-   et le taux de reprise de poids.

Ils rappellent que les lignes directrices recommandent une perte de poids progressive pour le traitement de l’obésité pour la raison qu’un poids vite perdu est plus vite retrouvé. Dans une première phase, les participants ont donc suivi l’un des programmes de perte de poids, dans un second temps, ils ont suivi même phase de maintien du poids à long terme.

Les participants du groupe régime rapide ont reçu, 3 fois par jour des substituts «  très basses calories  » de la marque Optifast au lieu des 3 repas de la journée. Les participants du groupe régime progressif 1 à 2 substituts par jour en remplacement d’1 ou 2 repas.

Les résultats sont surprenants :

-   81% des participants du groupe de perte de poids rapide ont atteint la perte de poids cible (soit 15% du poids sur 12 semaines) vs 51% dans le groupe perte de poids progressive (15% du poids sur 26 semaines).

-   aucune différence n’est constatée dans la phase maintien du poids entre les 2 groupes : 71,2% du groupe de perte de poids progressive et 70,5% de la perte de poids rapide ont malheureusement repris le poids initialement perdu.

-   C’est au niveau des effets indésirables, que la différence peut éventuellement jouer : 1 participant du groupe perte de poids rapide a en effet développé une inflammation de la vésicule biliaire probablement liée au programme de perte de poids rapide.

Les résultats sont donc en contradiction avec l’idée généralement reçue : la vitesse à laquelle le poids est perdu n’affecte pas la vitesse à laquelle il est repris au cours de la période de maintien de la perte de poids. L’étude montre aussi que si une perte de poids rapide permet plus souvent d’atteindre l’objectif de perte de poids, la reprise du poids se fait de la même manière qu’en cas de régime plus progressif. Ce défi qu’est le maintien de la perte de poids après un régime alimentaire, confirme aussi l’importance d’être suivi par un diététicien ou un professionnel de santé, sur le long terme.

N.B. L’un des auteurs a été collaborateur d’Optifast de Nestlé

Source:The Lancet Diabetes & Endocrinology October 16 2014 doi:10.1016/S2213-8587(14)70200-1The effect of rate of weight loss on long-term weight management: a randomised controlled trial (Visuel© Cello Armstrong – Fotolia.com)

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