La Section Amour

BIOGRAPHIE
La Section Amour est un projet multimedia d’improvisation musicale et de création visuelle, basée sur l’interaction entre un groupe d’artistes et un programme informatique, à la croisée des musiques électroniques, pop, acoustiques, et se déployant dans le cadre de residences.

Le projet
La Section Amour est avant tout un projet d’improvisation musicale, dont le déroulement dans le temps et les structures sont déterminés en temps réel par un chef d’orchestre électronique virtuel, l’application « EventLive » (programmée par Aurélien Potier et élaborée par tout le collectif), qui délivre aux musiciens des ordres de jeu, plus ou moins précis, comme le nombre de participants à chaque nouvelle improvisation. Ces indications sont projetées sur un grand écran, destiné à être vu des musiciens autant que du public, dans la mesure où les ordres de jeu (textes ou visuels) sont aussi là pour expliciter l’improvisation en cours. Chaque participant a à sa disposition un choix personnel d’instruments et un boîtier de vote ou ordinateur en réseau pour orienter, au-delà du jeu musical, l’improvisation en cours. Le collectif aime à se produire dans le cadre de performances « workshops » ouverts au public, sur de longues périodes de temps (de 6 à 12 heures), plutôt que dans celui de concerts limités à un temps congru et à un dispositif d’écoute et de spectacle peu adapté.

Le Programme “Event.Live”
Il s’agit d’une application très flexible, évoluant à chaque nouvelle résidence selon les besoins et les exigences des performances, qui utilise une réserve d’indications et de paramètres de toutes formes et de tout type, et de toute nature, photos, images, vidéos, boucles sonores, etc. Les paramètres peuvent couvrir un très large panel de possibilités, de directions très floues à des indications musicales très précises, le seul facteur systématique étant l’improvisation cadrée. A l’écran apparaissent, en plus de la fenêtre principale des ordres et documents visuels, les noms de chaque participant, et les informations les concernant dans le cadre de chaque session : s’ils sont sélectionnés, leur temps de « timer » restant (cf. le paragraphe suivant), et s’ils ont voté contre l’improvisation en cours et/ou la couleur proposée par le programme.

"Veto"
Chacun des participants dispose d’un droit de veto, soit contre les choix du programme, soit contre l’improvisation en cours, et a à cet effet à sa disposition un boîtier de vote, qu’il active à chaque fois qu’il désire arrêter de participer à une session. S’il désire jouer malgré le fait qu’il n’y est pas invité par l’application, le musicien peut activer un « timer », dont la durée dépend de la longueur de chaque session . Visuellement, les votes sont signifiés à l’écran par des phrases personnalisées, et l’improvisation est arrêtée quand la majorité des participants a voté.

In Situ, le projet en contexte
La base de données demeurant perpétuellement ouverte, elle est redéfinie pour chaque performance. Une immersion à proprement parler, nécessitant que le collectif arrive sur place plusieurs jours avant la date de la performance elle-même, est à envisager idéalement pour chaque expérience in situ. Une telle immersion consiste en la constitution d’une équipe d’investigation, dédiée à la recherche, au glanage et à l’archivage de matériaux sonores et visuels (captures vidéos et photographiques, enregistrements environnementaux), dans le but de créer un matériau utilisable directement et littéralement dans le cadre de l’improvisation : ces photos, vidéos et phrases seront chargés dans le logiciel, et utilisés aléatoirement par ce dernier.

Un projet ouvert et participatif
En sus des collaborations musicales avec d’autres musiciens, le collectif aime se confronter aux propositions artistiques extérieures pour diriger ses improvisations. Chaque résidence du collectif inclut un appel public à soumissions de couleurs (la section « upload » du site a été conçue à cet effet), ainsi que les participations d’artistes plastiques, visuels, multimédia. Enfin, dans le contexte d’actions pédagogiques, le collectif envisage de collaborer avec des non-professionnels, enfants, habitants des lieux où il est invité etc.

Enregistrement, Edit, réalisation d’un artefact CD
L’intégralité de chaque performance-workshop est intégralement archivée puis editée, la tâche finale des artistes consistant en la ré-écoute, l’éditing, et le compilage d’extraits choisis, et enfin dans l’élaboration d’une proposition artistique à proprement parler sous la forme d’un cd récapitulatif et d’un album téléchargeable librement sur le site (rubrique : événements).

La section amour : un collectif de dix artistes

La section amour regroupe dix artistes issus de labels, collectifs et structures différents : Active Suspension / Clapping Music / Evenement / Shoboshobo / Lappareil Constellation / Mille Milliards.
Voir les bios détaillées sur le site.

• Olivier Lamm / O Lamm (FR)
• Damien Poncet / My Jazzy Child (FR)
• Raphaël Seguin / Erich Zahn (FR)
• F.P Clavel / François Pier (FR)
• Stéphane Laporte / Domotic (FR)
• Bertrand Groussard / King Q4 (FR)
• Mehdi Hercberg / Minifer (FR) http://www.shoboshobo.com http://noakkatoi.free.fr/blacknmate.htm
• Aurélien Potier / Relpot (FR) http://www.aurelienpotier.net http:...
• Davide Balula (FR)
• António Contador (FR)

PROJETS DEVELOPPES A MAINS D’ŒUVRES

La Section Amour est un projet en mouvement permanent, aussi bien techniquement qu’artistiquement, chaque nouvelle résidence redéfinissant le projet dans son déroulement, ses enjeux, ses objectifs. L’application « Event.Live » est elle-même à chaque fois réajustée et « upgradée », de manière à, à chaque fois, mieux correspondre aux besoins et désirs des membres du collectif, ainsi que les stratégies de jeu et les régles des improvisations.

Les différentes résidences, concerts et installations de la Section Amour depuis sa création en 2004 sont listés sur le site, rubrique "événement".

Depuis son entrée en résidence à Mains d’Œuvres, en avril 2006, la Section Amour s’est réunie environ tous les deux mois dans la salle Star trek. Une seule cession a été rendue publique, pour le moment, celle dans le cadre de Veille de la soirée Fête en juillet 2006. En 2007, l’ouverture au public sera rendue plus nombreuse.

La résidence de la Section Amour à Mains d’Œuvres se définit autour de plusieurs axes :

• La rencontre, la collaboration et le travail avec d’autres résidents du lieu. Notamment, la collaboration avec Véronique Caye, autour de certains de ses travaux vidéo, en Juillet 2006. Ou en novembre 2006 et en janvier 2007, la création sonore du spectacle chorégraphique d’une durée de douze heures "Je ne suis pas un artiste" par Mille Plateaux Associés. Ce spectacle vise à proposer une expérience du temps aux interprètes comme aux spectateurs et est conçu comme un feuilleton chorégraphique et en emprunte les codes : épisodes, résumés, génériques...
• La participation du public au vote étroitement liée au travail sur une nouvelle interface graphique de application EventLive, chef d’orchestre électronique virtuel.
• La collaboration avec l’atelier « Dans ses cheveux soixante circuits ». Afin d’améliorer la lisibilité de son dispositif, la Section Amour lance, avec l’atelier technique « Dans ses cheveux soixante circuits », l’élaboration d’un système de boîtiers-lampes, facilitant le vote du public et la signalisation des choix de l’application, pour accompagner une refonte drastique de l’aspect visuel de cette dernière à l’écran. Le design des boitiers devrait être réalisé en collaboration avec le designer Vincent Tordjmann. En outre, des boîtiers de vote à disposition du public sont également à l’étude.
• La collaboration avec le CRAS situé à Mains d’Œuvres Un système de vote instantané par SMS ou réseau informatique WIFI est à l’étude avec le CRAS.
• L’amélioration de la compréhension musicale collective pendant les séances d’improvisations.
• La participation de musiciens invités pour certains séances de travail : * Vicnet http://www.myspace.com/vicnet en Avril 2006 * Eric Minkinnen / mai 2006 * Orval Carlos Sibelius / http://www.myspace.com/orvalsibelius / juillet 2006
• L’élaboration in situ de nouvelles « couleurs » que sont vidéos, photographies, texte, images, qui serviront lors des séances d’improvisation.
• La mise en place d’actions pédagogiques.

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