Sur la base des études récentes, le petit déjeuner apporte plus de vitalité en début de journée mais ses effets restent controversés sur le poids, le métabolisme ou les indicateurs cardiovasculaires. Cette nouvelle étude révèle néanmoins un mécanisme qui, impliquant la dopamine, intervient sur la régulation de la prise alimentaire et les fringales. Ainsi, si l’effet « PEBO » (pour proposed effect of breakfast on obesity) lié à la prise régulière d’un petit déjeuner, lors d’un programme de perte de poids est lui fortement remis en question, indirectement, sauter le petit déjeuner aurait tout de même des effets délétères comme une tendance à la suralimentation avec à la clé, un éventuel gain de poids. Précisions dans le Nutrition Journal.
Sauter le petit-déjeuner est fréquent chez les adolescents, et l’adolescence est une période cruciale pour la prise de bonnes habitudes alimentaires et de mode de vie. Les statistiques montrent que la prévalence de l’obésité (et avec, le risque de problèmes de santé chroniques), a quadruplé au cours de ces 30 dernières années.
Sauter le petit déjeuner réduit la libération de dopamine et le sentiment de récompense : cette étude de l’Université du Missouri révèle que prendre un petit déjeuner, en particulier s’il est riche en protéines, déclenche une libération de dopamine, qui stimule le sentiment de récompense alimentaire, contribue ensuite à réguler la prise alimentaire et, en fin de compte, à réduire la propension aux fringales et à la suralimentation plus tard dans la journée. Menée sur un échantillon de jeunes femmes âgées en moyenne de 19 ans, l’étude montre que la prise du petit déjeuner entraine une baisse spectaculaire des fringales d’aliments sucrés et lorsqu’ils sont riches en protéines, une baisse des aliments riches en graisses.
En cause donc, les niveaux de dopamine, mesurés chez ces participantes via l’un de ses principaux métabolites, l’acide homovanillique (VMA). Ainsi, chez ces adolescents qui sautent le petit-déjeuner, les niveaux de dopamine apparaissent émoussés de manière similaire que chez les personnes en surpoids ou obèses, suggérant qu’une stimulation bien plus importante (c’est-à-dire une plus grande quantité de nourriture) est nécessaire pour procurer ce sentiment de récompense.
Source; Nutrition Journal (In press) via University of Missouri Eating Breakfast Increases Brain Chemical Involved in Regulating Food Intake and Cravings, MU Researchers Find