Critiques Séries : Kingdom. Saison 1. Pilot.

Publié le 16 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Kingdom // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Raconter la vie d’une famille détenant un club de MMA (Mixed Martial Arts), c’est presque ce que l’on aurait pu voir avec Ray Donovan (même si pour le coup c’est la boxe et que le héros n’est pas impliqué dans ce business familial). Mais au delà de ça, je dois avouer que j’avais hâte de découvrir ce que Kingdom pouvait donner, ne serait-ce que pour son excellent casting de Matt Lauria (Parenthood) à Jonathan Tucker (Parenthood) en passant par Frank Grillo (The Gates) et Nick Jonas (Hawaii Five 0, JONAS). Créée par Byron Balasco (FBI Portés Disparus, Detroit 187), cette série est avant tout une histoire de dynastie familiale où les petites histoires de chacun s’entrecroisent, pas toujours pour le meilleur (sinon, ce ne serait pas drôle bien évidemment). C’est aussi une série qui a l’avantage de se dérouler dans un univers unique. On ne voit pas ça ailleurs et encore moins dans le quartier de la Navy. DirecTV tente ici de changer un peu de direction et de nous offrir une série qui est loin des médiocres Rogue et Full Circle. Ici c’est un drame de qualité que l’on veut voir et c’est ce que ce premier épisode tend à nous offrir avec une certaine ambition non cachée. Dans un monde rarement exploité à la télévision, nous avons une belle surprise.

L'histoire de la famille Henderson qui tient un club de MMA mixte dans le quartier de la Navy à Venice en Californie.

Le MMA est loin d’être un sport que j’aurais envie de regarder religieusement au fond de mon canapé sur une chaîne sportive. Cependant, dans une série ou au cinéma on peut me faire apprécier n’importe quoi tant que l’histoire qui est racontée en parallèle est bonne. Cela tombe très bien puisque ce que nous raconte Kingdom me plaît énormément. Les destins de chacun des personnages ne sont pas tous très joyeux, on sent qu’ils ne sont pas forcément heureux même s’ils tentent de vivre la vie comme elle vient. On a notamment Jay dans le genre fêtard qui cherche à s’amuser plutôt qu’autre chose. On a Alvey Kulina, le grand manitou et coach qui détient le club avec sa petite amie, Lisa Prince (incarnée par Kiele Sanchez). Ses hommes de combat sont donc Jay mais également Nate, un jeune garçon plus discret. Nate est quelqu’un que j’aime beaucoup pour tout ce qu’il tente de faire de sa vie. Ce n’est pas quelqu’un qui part en vrille comme Jay en somme et c’est une très bonne nouvelle. C’est aussi l’occasion de nous introduire Ryan Wheeler (incarné par Matt Lauria), un ancien protégé de Alvey qui vient de sotie de prison.

De ce point de vue là, la relation entre Alvey et Ryan n’est pas forcément très développée dans ce premier épisode et l’on sent que ce n’est pas vraiment le but. En tout cas pas au premier abord. Mais ce que j’aime surtout énormément avec Ryan (outre le fait que cela soit perturbant qu’il ait le même prénom dans Kingdom et dans Parenthood) c’est qu’il a un passé difficile, quelque chose que l’on va apprendre à connaître au fil des épisodes. La scène finale dans son groupe de thérapie était très belle par exemple. On sent donc que Kingdom tente d’être une série efficace et originale. Ce n’est pas encore parfait mais il y a énormément de potentiel et je pense que ce serait une immense erreur de ne pas donner une chance à la série de faire ses preuves. La mise en scène, caméra embarquée, tente de donner un certain style et le cliffangher de fin, tout en me laissant perplexe me rend également curieux de voir jusqu’où cela peut réellement aller. Byron Balasco introduit donc des éléments qu’il connait très bien des séries sur lesquelles il a pu travailler et notamment Detroit 187. Que cela soit pour le côté rues sales, gangs, caméra embarquée, etc. ou encore toutes les petites histoires plus familiales qui vont de paire avec son expérience passée.

Note : 7/10. En bref, un bon premier épisode pour une potentielle brillante série.