Lanegan dévoile un neuvième album lugubre et sombre mais débordant de beauté. Il comporte dix titres qui s'articulent autour du thème morbide de la mort. L'atmosphère dégagée par l'album est froide, obscure et peut être même flippante mais qu'est ce que c'est bon ! Sa voix, profondément grave et unique, est terriblement touchante. Le morceau « harvest home » ouvre le bal et donne le ton. Le personnage mythique et discret semble être entouré de fantômes du passé et de démons. Le Johnny Cash du modern rock apparaît ravagé par la vie – happy to be made of stone (dans «Harvesthome ») et attend le « Judgement day» pour se confesser. Une vision macabre s'installe avec «The killing season » – I feel your hands around my throat, il semble impatient de connaître le repos éternel ! Par ailleurs, la fin de cet album qui chante la mort demeure extrêmement pessimiste.
Artiste intriguant, ce personnage qui connait bien les rouages du rock'n roll, délivre un album hanté, authentique, sincère et bourré d'émotions.