Le 16 octobre 2014
Synopsis :
Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.
Les premières lignes :
Malorie fait les cent pas dans la cuisine, une pièce chargée de souvenirs.
Ses mains sont moites. Elle tremble. D’un orteil elle tape nerveusement sur les carreaux craquelés. Il est encore tôt ; le soleil ne pointe probablement qu’à peine au-dessus de l’horizon. La faible lumière semble atténuer l’opacité des couvertures collées contre les vitres.
Mon avis :
Bird Box est le premier roman de Josh Malerman, chanteur et parolier du groupe de rock The High Strung, très connu aux USA. Il est originaire de Détroit mais vit actuellement à Royal Oak toujours dans le Michigan.
Avec Bird Box, nous plongeons dans un monde post-apocalyptique. Au début du roman, nous faisons la connaissance de Malorie qui vit dans dans une maison avec deux enfants. Elle semble toujours sur ses gardes et très stressée. Les enfants dorment et ils ont quatre ans. Les fenêtres de la maison sont masquées par des couvertures sombres. On comprend que le danger est partout à l’extérieur. Mais on ne sait pas quoi. D’ailleurs même Malorie ne le sait pas vraiment.
En fait quelques années auparavant, des phénomènes étranges ont commencé à apparaître tout d’abord en Russie puis un peu partout dans le monde. Les gens après avoir vu ou aperçu quelque chose se transformaient en assassins en puissance, massacrant les gens autour d’eux, sombrant dans la folie, et ils finissaient pas se suicider. Les gens ont alors commencé à se barricader chez eux, masquant les fenêtres, bandant leurs yeux, et vivant dans la peur.
Mais aujourd’hui Malorie doit agir, elle a un plan, elle va quitter la relative sécurité de sa maison, avec les deux enfants, et tenter de parcourir à l’aveugle, les trente kilomètres qui la sépare d’un lieu plus sécurisé pour y vivre. Elle embarque donc les yeux bandés à bord d’une barque, car oui son expédition, c’est sur l’eau qu’elle va la faire. Avec pour seul repère, son ouïe et surtout celle des enfants, qui ont été élevés dans la peur de la vue.
A travers un système de flashback, nous allons également découvrir l’histoire de Malorie, depuis les premiers événements tragiques qui ont commencé à mettre en péril l’humanité, jusqu’à ce fameux jour, où elle trouve le courage de partir en croisade vers un lieu meilleur.
Bird Box est un livre addictif, à la tension intense. Du début à la fin, nous avons envie de savoir, de connaitre, de découvrir ce qui est arrivé à Malorie dans le passé, car elle ne vivait pas seule et nous devinons qu’il est arrivé quelque chose d’atroce. Mais surtout, nous avons peur avec elle, lors de son expédition.
Il y a un enfant assis sur le lit, les yeux fixés sur lui.
Tom s’empresse de refermer ses paupières.
Est-ce à ça que les créatures ressemblent ?
Tu n’étais pas en sécurité ! TU N’ÉTAIS PAS EN SÉCURITÉ !
Qui n’a jamais eu peur du noir ? Peur de l’inconnu ? Peur de ce qu’on ne voit pas ? Alors ce sont les autres sens qui tentent de prendre le relais, mais le cerveau humain est ainsi fait, c’est bien la vue qui est le plus important pour l’homme ! Sans la vue, dans un environnement dangereux, c’est l’imagination qui prend parfois le dessus, jusqu’à la folie !
Soudain il a froid, trop froid. Il tremble.
Jules lui crie quelque chose, mais Felix se refuse à lui répondre. Il ne veut pas produire un son.
Il attend. Et plus les secondes passent, plus la frayeur s’empare de lui. Comme si le silence se faisait de plus en plus assourdissant. Comme s’il était sur le point d’entendre quelque chose qu’il ne veut pas entendre. Mais aucun son ne lui parvient, aussi s’efforce-t-il de se convaincre qu’il a tout imaginé. Peut-être y avait-il quelque chose dans le puits, bien sûr, mais ça aurait aussi bien pu se trouver dans la rivière. Ou dans les bois. Ou dans l’herbe.
Ce roman est disponible aux Editions Calmann-levy depuis le 17 septembre 2014.
Cette lecture entre dans le challenge 1% de la Rentrée Littéraire 2014.
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