Il faut dire que ce n’était pas très difficile puisque dès l’écoute d’All This Could be Yours, le premier titre de l’album, on a été emballé. Le piano nous rappelle forcément Robbers etc. mais pas que puisque le morceau devient petit à petit plus lourd dans l’instrumentation. Et si à ça, on ajoute la belle voix de Nathan Willett, c’est gagné. First s’ensuit beaucoup plus en douceur (en tout cas de prime abord) mais avec une mélodie imparable. Cold War Kids ont désormais toute notre attention.
Hot Coals reste dans la même lignée que First même si le morceau est beaucoup moins « aérien » que le précédent. Drive Desperate est entêtant et puissant, avec une batterie forte, escortée par une guitare « à l’agonie ». Le couplet est plus centré sur Willett et c’est sans doute ce qui fait la force du titre. Hotel Anywhere est moins à notre goût, peut-être est-ce dû à son côté Kaiser Chiefs qui brouille les pistes.
Go Quietly est là encore un petit retour aux sources très appréciable, même si l’ensemble reste très pop tandis que Nights and Weekends est l’ovni du disque, et c’est plutôt réussi. Hold my Home est le titre de l’album mais c’est aussi le 8e morceau, annonçant dès les premières notes de basse une énergie communicative. C’est massif et c’est bon. On passe vite sur Flower Drum Song pour se concentrer sur la magnifique Harold Bloom. La voix de Willett est une nouvelle fois sous les projecteurs. Seulement accompagné par un synthé pendant une bonne partie de la chanson, le chanteur de Cold War Kids montre toute sa palette vocale, dans un morceau posé et troublant. Sans doute notre préféré de tout l’album. Non mais, quelle voix !
Hold my Home se clot sur Hear my baby call. Là encore, l’ambiance se radoucit, même si la batterie se charge de réveiller les auditeurs assoupis. Une belle façon de finir un disque.
Avec ce nouvel album, Cold War Kids reviennent au rock, avec des morceaux lourds et puissants, même s’ils passent de temps en temps par de la petite pop bien efficace. C’est sans doute plus produit qu’un Robbers and Cowards mais, ça a le mérite d’accrocher. Il y a presque 4 ans, on espérait que Mine is Yours n’était qu’un passage à vide du groupe. 2 albums plus loin, on est ravi de retrouver la bande californienne en forme. Tout n’est pas parfait, mais c’est une bonne tentative. Bon retour parmi nous, petits Cold War Kids.