« Samba » est le nouveau film d’Eric Toledano et Olivier Nakache. Tout le monde en parle. Tout le monde voulait voir de quoi ils étaient capables après le succès phénoménal du film « Intouchables ».
J’ai eu la chance de pouvoir voir « Samba », lundi soir, en avant-première, à l’UGC Danton, grâce à l’association Effervescence de la Sorbonne, qui a permis cette projection, suivie d’une master class avec l’écrivain Delphine Coulin. Elle est l’auteur du livre dont le film est tiré, et elle est également co-scénariste du film.
Omar Sy joue le rôle dans sans-papier. Charlotte Gainsbourg, le rôle d’une bénévole dans une association qui aide les sans-papier. C’est un film touchant, et drôle, dont le thème principal est celui de la personnalité. Les sans-papier sont sans cesse en train de changer de nom. La peur est de ne plus savoir qui l’on est, de ne plus connaître notre vrai prénom, et de ne plus savoir d’où l’on vient. L’une des fausses cartes qu’obtient Samba, le personnage d’Omar Sy, l’oblige même à se laisser pousser la moustache pour ressembler à la photo d’identité. Ils sont sans cesse sur le qui-vive, font attention à tout ce qu’ils font, et tentent surtout (ce qui semble être le plus difficile), de passer inaperçu.
La Master Class fut très intéressante. Animée par deux professeurs, dont Hélène Védrine, professeur d’édition, le débat a engagé Delphine Coulin à se confier sur les coulisses de l’adaptation d’un film. Elle a commencé comme réalisatrice de documentaire pour Arte. Puis, a décidé d’arrêter pour se consacrer à l’écriture de romans et de films (qu’elle réalise avec sa sœur Muriel Coulin). Et après une rencontre avec Muriel Coulin, Toledano & Nakache ont décidé d’adapter le livre Samba pour la France de Delphine Coulin, au cinéma. Ils ont proposé aux deux sœurs de participer à l’écriture du scénario. Delphine Coulin explique qu’ils se sont parfaitement entendus, que l’écriture à 8 mains fut très intéressante et enrichissante.
Le livre est plutôt dramatique, et Toledano & Nakache voulaient faire une comédie. Delphine Coulin explique qu’elle a accepté l’idée assez facilement, contrairement à de nombreux auteurs qui ont du mal avec l’adaptation de leurs livres. Ils ont alors, pour reprendre son expression, « bouger les curseurs », pour transformer un drame en comédie. On bouge le curseur de la personnalité des personnages, des dialogues. On coupe certains passages du roman. Il faut donc avoir un certain recul, et accepter l’idée de s’éloigner du roman.
Une belle rencontre, et un film à voir !
Site de l’association Effervevescence