Je suis humaine !

Pourquoi ? Mon nouveau mot redouté. Tant de questions et si peu de réponses. Le pourquoi m’obsède parce que je suis une cérébrale ; pas du genre Einstein mais plus du style Sophie de Jostein Gaarder. Questions personnelles, universelles ou superficielles, toutes chahutent et s’agitent dans ma tête.

Je te tanne depuis un moment avec mes billets qui suintent le bonheur et la joie. Cela dit, ne te méprends pas à mon sujet, il m’arrive aussi de saturer. J’avoue m’être concoctée un univers qui varie quotidiennement, passant du maussade à l’euphorique. Cette schizophrénie me bouleverse totalement et provoque un « quelque chose » d’assez particulier. Cela dit, ça ne me dérange pas plus que ça étant donné que ce « quelque chose », -tantôt sombre, tantôt lumineux- forme un « tout » un peu flou mais à mon image avant tout.

Quand la machine de guerre que je suis fatigue et s’épuise, elle bat en retraite et rend les armes. Alors venons-en au POURQUOI tant appréhendé ? Pour une fois, j’ai la réponse. Parce que je suis humaine, humaine, humaine.

Il y a des jours où je trouve que mes journées sont vraiment d’une platitude accablante. Cette uniformité m’afflige et je rêve d’une bonne grosse décharge de 450 Volt car voilà bientôt 25 ans que je passe le temps, que je perds mon temps, que je prends mon temps, que je vis à contretemps. Je suis humaine, humaine, humaine.

Il y a des jours où un énorme BOUM révolutionnaire ne serait pas de refus. Alors bien sûr j’ai de l’inédit par moment, en petite dose ; souvent grâce au blog et à la blogo. Mais comme Ariel la Petite Sirène, je veux plus. Je suis consciente que c’est mal de toujours en vouloir davantage, d’être avide d’originalité, de sensas’, d’aventures insolites, de passions enivrantes, de rencontres ensorcelantes… Mais je suis humaine et l’Homme n’est-il donc pas un éternel insatisfait ? Je suis humaine et j’aime le pullulement, le palpitant, le captivant, le trépidant. Je suis humaine et j’ai envie de renouveau, tel un Phénix qui rallume le flambeau. Je suis humaine, je suis moi et je ne vis ni pour plaire ni pour déplaire. Je suis humaine ; je m’apprends, parfois je me surprends et bien souvent je me méprends. Je m’interroge et me déroge. Je suis la ponctuation qui organise les écrits de ma propre vie. Je suis à la fois les points d’interrogation, d’exclamation et de suspension. Je suis à la fois les parenthèses, les crochets et les guillemets. Je suis la ponctuation qui se fraye un chemin vers l’inéluctable point final. Thèse, antithèse, synthèse. A l’aise ツ

C’est peut-être ce prosaïsme quotidien qui me permet d’apprécier les moments les plus anodins de ma vie… Donc si je récapitule, j’ai écris tout ça pour rien car finalement, je réalise que ma petite existence partiellement monotone me plaît bien. Oui, elle est plutôt pas mal cette petite existence agrémentée d’instants couleur, sépia et noir & blanc.