Impôts locaux à Paris : le gel augmente de 5 % !

Par-delà les promesses et élucubrations d'Hidalgo qui affirme que les impôts locaux n'augmentent pas à Paris, la simple consultation des avis de taxes foncière et d'habitation permet aux contribuables de constater qu'elle se moque d'eux. Tout d'abord, si les taux sont maintenus provisoirement en l'état, la mairie obtient régulièrement depuis des années une revalorisation des bases de calcul, dites valeur locative s'agissant de la taxe d'habitation, qui va désormais au-delà de la simple prise en compte de l'inflation. Cette valeur locative, par exemple, a crû de 5, 04 % en 2014 par rapport à 2013. Une hausse injustifiée qui explique l'essentiel de l'alourdissement de la facture fiscale.

Il y a aussi les taxes annexes comme la taxe spéciale d'équipement qui flambe : 20, 59 % de hausse cette année ! Est notamment en cause le prélèvement pour le Grand Paris. Ce n'est pas la faute d'Hidalgo ? Regardons y de plus près. Le Grand Paris va exercer, s'il n'est pas torpillé d'ici là, des compétences qui étaient essentiellement à la charge des municipalités et des départements, la double casquette de la mairie de Paris. Ce transfert et cette nouvelle fiscalité devraient, pour être neutres, aboutir à une baisse des taxes prélevées par la ville, ce qui n'est pas le cas.

Enfin, comme nos lecteurs le savent abondamment, Hidalgo fait feu de tout bois pour augmenter les amendes de stationnement, les tarifs publics et la para-fiscalité. Les familles dites à haut et moyen revenus sont particulièrement touchées via l'augmentation du prix des crèches, cantines, piscines, etc.

Au total, alors que la France est quasiment en déflation et que les impôts locaux sont soi-disant gelés dans le discours municipal officiel, ils augmentent en réalité de 5 % cette année.

Plus de 5 % de hausse et autant de réduction du pouvoir d'achat des Parisiens ... Si cette tendance se poursuit au même rythme, l'effet sera redoutable d'ici la fin de la mandature en 2020. Hélas, cela ne suffira pas à financer l'hydre socialiste car le poids des dépenses pérennes engagées à Paris depuis treize ans, le recul des dotations de l'Etat et la baisse de l'immobilier entraîneront des manques à gagner bien plus considérables encore. D'où la nasse financière dans laquelle s'est fourrée Hidalgo et où elle entraîne les Parisiens.