Magazine Cinéma
Les bons sentiments ne font pas
forcément de grands films et dans cette comédie sociale la touche
de pathos n'est pas toujours bien dosée ; ainsi l'amitié qui
se noue entre Jonas et Samba dans le centre de détention et son
dénouement m'ont paru totalement « fictifs ».
Heureusement l'humour est constamment
présent, les dialogues sont bien écrits et les seconds rôles pimentent l'action ; merci aux
« pauvres vieilles biques » de l'Association qui
contribuent largement au rire des spectateurs et c'est grâce à elles et à Tahir Rahim que j'attribue une deuxième( petite) grenouille. Tahir Rahim s'est vu confié un personnage plutôt lourdaud, mais sa présence
dynamise vraiment le scénario et contrebalance l'aspect dépressif
de Charlotte Gainsbourg (parfaite mais pas gaie, gaie) et la sévérité
de l'oncle !
Ceux qui pensaient rire autant qu'avec
Les Intouchables seront au
final déçus mais ceux qui aiment le cinéma français engagé ( à
la façon de Welcome
mais en beaucoup moins « touchant ») y trouveront leur
compte.