En faisant inscrire dans la constitution, que les « langues régionales appartiennent au patrimoine de la nation » à la presque unanimité hier, les députés, toutes tendances confondues, ont fait un premier pas vers une reconnaissance franche et massive de ces langues.
Ainsi, cette première étape, bien que réjouissante, ne doit pas cacher les besoins de demain : apprentissage en milieu scolaire, reconnaissance au niveau administratif, double affichage… Le chantier est énorme mais il nous faut l’entreprendre.
Ce matin des voix de bien-pensants nauséeux (ben oui à force de se trémousser le cul sur les pistes de danse à Cannes) essayaient de dire que c’était un retour en arrière, une sorte de repli sur soit.
Déjà soulignons que le fait que tout le monde parle français n’a jamais empêché qu'une partie de la France vote pour des partis xénophobes et racistes (ça doit être une forme d’ouverture pour ces gens là).
Ensuite, n’oublions pas les gens de l’île de Sein, par exemple. La Bretagne, après l’appel du 18 juin, a offert au général De Gaule un contingent de rudes gaillards, des marins pour la plupart, qui avaient entendu la supplique du général. Et ces gaillards là ne parlaient pas le français… mais bretonnaient, comme on dit aujourd’hui. Je ne suis pas en train de dire que c’est parce qu’ils avaient leur langue qu’ils se sont engagés, mais simplement que la langue n’a jamais fait ni l’ouverture d’esprit, ni le courage.
C’est bien dans les mentalités de tous qu’il faut faire avancer les choses. L’envie d’être un citoyen du monde tout en aimant sa culture et sa langue doit prévaloir. L’uniformisation n’est que l’arme d’une forme de dictature des esprits. C’est pour cela qu’elle est tant appréciée des capitaliste, car moins il y a de diversité, plus le peuple est contrôlable, car les idées nouvelles ne germent pas dans le creuset du marasme uniforme.
Alors voilà le premier petit pas est fait, espérons qu’il nous mène loin !