Depuis 17 ans, les rendez-vous de l'histoire réunissent autour d'un thème, cette année, "Les rebelles"*, des historiens bien évidemment mais aussi des journalistes, des scientifiques, des artistes mais aussi et surtout des particuliers qui tout simplement aiment l'histoire. Ces rencontres sont passionnantes et font vibrer la préfecture du Loir et Cher pendant 4 jours.
Nous l'ignorions peut-être mais il y a des rebelles partout! A un moment ou à un autre dans sa vie, nous pouvons être rebelle. Nous ne le savons pas, nous n'y pensons pas, ce n'est pas une posture être rebelle. Les rebellions sont multiples. Les hommes ne le sont pas au quotidien en général. Les circonstances ou les choix de la vie, leur donne l'occasion de l'être. Cela peut-être aussi le cas pour les femmes, mais pour elle, cette rébellion peut-être plus quotidienne, dans le comportement de tous les jours.
Parce qu'il fallait une polémique autour d'un tel sujet, le président des rendez-vous, Marcel Gauchet, cette année a été remis en cause par quelques intellectuels et écrivains estimant que ce dernier était tout sauf un "rebelle". La polémique a fait long feu et Marcel Gauchet a bien présidé ces rencontres. Faut-il le regretter? J'entends par la, faut-il regretter qu'il n'y ait pas eu révolte - le sujet de celle-ci étant en définitive bien peu important. J'avoue que j'ai quelques regrets, mais c'est ainsi.
Puisque j'ai la chance de pouvoir écrire ces quelques lignes chaque semaine, vous ne m'en voudrez cher lecteur, de vous conter un moment de plaisir vécu pendant ces rendez-vous de Blois. En me promenant dans les allées du salon du livre organisé chaque année parallèlement aux différentes rencontres et discussions, j'ai eu le plaisir de retrouver une ancienne prof de fac. Ancien pas tout à fait de fac mais pas du lycée non plus. Je me souviens, il y a peu de temps, un ami m'avait demandé si durant mon cursus universitaire et dans ma vie en général, j'avais eu la chance de rencontrer des hommes ou des femmes qui m'aient impressionnés. J'avais répondu trop rapidement, non. En fait, si. J'ai eu la chance de rencontrer une prof qui a su confirmer ce que je sentais en moi mais que je ne savais pas exprimer. Grâce à elle, j'ai fait des études universitaires qui m'ont ensuite ouvert les portes de ma vie professionnelle. Nous avons échangé quelques mots. Elle m'a demandé ce qu'avait changé dans ma vie les cours que nous avions suivis à l'époque et je lui ai répondu, sans réfléchir et je m'en étonne encore maintenant: "ils m'ont sauvé la vie". J'ai évidemment tout de suite présenté mes excuses pour l'aspect emphatique de ma réponse, ne voulant pas l'embarrasser. Mais la fille de Jean Zay - car c'est d'Hélène Mouchard-Zay dont-il s'agit - a eu la délicatesse de me sourire dire que cela lui faisait très plaisir. Que son père entre au Panthéon bientôt me fait très plaisir pour elle et sa sœur.
* Info de dernière minute, le thème de l'année prochaine sera: "Les empires".
Du 16 au 18 octobre, Metz va de son côté rassembler des journalistes qui vont débattre sur plusieurs thèmes. Dont un qui nous semble plein d'optimisme. En 2050, 800 millions de francophones s'éparpilleront sur notre planète. Plein de lecteurs, d'auditeurs, de téléspectateurs en perspective! Cela fait rêver les médias et ils ont raison. A eux maintenant de nous prouver qu'ils peuvent relever le défi de l'information en français. L'autre sujet qui devient récurrent et qui nous l'espérons devrait un jour faire bouger les choses - ce qui semble être le cas tout doucement - la place des femmes dans les médias, celles des journalistes mais aussi celles des interviewées. Une place sera donnée à l'évolution des différents médias comme la radio qui donne à tort ou à raison de plus en plus de place à l'image grâce au web. Consultez le programme et déplacez-vous!