Vous venez de sortir l’album Yes ! En quoi est-il différent des précédents ?
L’enregistrement s’est fait très naturellement. Ces dernières années, je travaillais avec un groupe qui s’appelle les Raining Jane, quatre fabuleuses femmes et de remarquables musiciennes. On a commencé à écrire des chansons tous ensemble et un jour on s’est dit que ce serait pas mal de les enregistrer, juste pour que les fans puissent entendre le fruit de notre travail. Mais simplement pour le fun. L’année dernière, on a commencé à faire écouter nos titres et on a eu de grosses réactions. On a retravaillé nos démos et en deux semaines et l’album était prêt.
Cela semble si facile…
Oui, parce que c’est un album qui s’est fait sans pression, sans attente particulière. Tout s’est passé très naturellement parce que tout est parti de jam entre amis. On ne s’est jamais dit que les démos seraient l’album final parce que sinon on se serait mis trop de pression et on aurait laissé filer l’essentiel. Cet album est très différent des autres parce que c’est presque un album familial.
L’amour est une nouvelle fois le thème principal, mais cette fois, vous en parlez de manière heureuse et optimiste…
Je suis fasciné par l’amour. Pour moi, le mot « oui » est la mère de tous les mots d’amour. Pour moi, quelque chose de fantastique naît quand on dit « oui » à quelqu’un. En tant que chanteur, je ne peux qu’être ravie de chanter l’amour, encore et encore et c’est ce que les gens me demandent. A l’époque de mon ancien album, j’avais tellement le cœur brisé et plein de regret. Je l’avais appelé « Love Is a four Letter Word » et sans doute me rebellai-je contre l’amour lui-même. Je pensais ne pas en avoir besoin. C’est idiot, dans la vie, les deux phrases les plus importantes ce sont « j’aime », « je veux de l’amour » et c’est finalement ce qu’on retrouve dans les chansons d’amour, qu’elles soient heureuses ou tristes.
Yes ! est un album acoustique. A l’heure du « tout électronique », n’est-ce pas un acte rebelle de sortir un tel album ?
(Rires) Peut-être que oui ! C’est une manière de me rebeller contre moi-même aussi. Travailler avec les Raining Jane m’a permis de faire un break avec ma façon de travailler et de revenir vers quelque chose de plus simple, plus pure. Mais je ne sais pas trop si je me rebelle contre la musique électronique. La vérité c’est que j’aime beaucoup ça, vraiment, mais je suis incapable d’en faire, je n’ai pas la patience pour rester des heures devant un ordinateur pour programmer quelque chose. Je me dis juste que cet album offre une pause, un break. En général, la musique acoustique résonne et touche l’âme de manière différente par rapport à l’électrique et l’électronique. C’est une respiration.
Pour promouvoir cet album, vous aviez décidé de sortir une chanson tous les lundis jusqu’à sa sortie. Pourquoi ?
Parce que je considère que c’est un album est un ensemble et pas seulement un single. Je trouve que sortir un single est un moyen de promotion beaucoup trop old-school. Je ne sais pas ce qu’adviendra du format à l’avenir et je crois que les labels eux-mêmes ne savent pas non plus mais ils ont toujours l’obligation d’en choisir un. Pour ma part, je pense que c’est plutôt aux fans de choisir la chanson qui devrait représenter un album avant qu’il sorte. Ça aussi, c’est un peu rebelle comme façon de penser, non ? (Rires)
Propos recueillis par Sabine Bouchoul pour Metronews.
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