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Retour sur les mesures prises par la BCE pour relancer la croissance en zone Euro

Publié le 15 octobre 2014 par Vincentpaes
Notre positionnement stratégique est de continuer de privilégier les émetteurs allemands, français et britanniques.
En effet, au cours du 3e trimestre, une aversion sélective au risque est apparue sur les marchés de taux et de crédit. Lors de sa réunion de septembre dernier, craignant la persistance d’une conjoncture économique morose et de perspectives déflationnistes, la BCE a abaissé son taux refi à 0,05% et surtout son taux de facilité de dépôt à -0,20%, ce qui a entraîné l’ensemble de la courbe EONIA en territoire négatif. Crédit : BCE par Shutterstock Crédit : BCE par Shutterstock Autres articles La Banque Centrale Européenne a également annoncé un train de mesures non conventionnelles de relance allant d’opérations de refinancement long jusqu’à des rachats d’obligations sécurisées voire d’ABS. La conjonction des tensions géopolitiques et la faiblesse de l’environnement économique européen ont soutenu les marchés de taux. Dans ce contexte, l’emprunt d’Etat italien à 10 ans a fait mieux que résister contre l’Allemagne, passant de 154 points de base fin juin à près de 137 points de base et celui de l’Espagne de 141 points de base à 110 points de base. 

Les taux allemands à 10 ans ont terminé le semestre à 0,86%, en baisse de 34 points de base par rapport à fin juin. La courbe des rendements s’est sensiblement aplatie, le 2 ans contre 10 ans s’établissant à environ 82 points de base contre 97 bps. La politique monétaire de la BCE continue donc de soutenir les marchés obligataires, les taux à 10 ans européens continuant de casser leurs plus bas historiques. Compte tenu des perspectives de croissance et d’inflation notamment importée, nous demeurons cependant prudents sur cette classe d’actifs à moyen terme. Le marché et sa composante financière ont vu leurs spreads se stabiliser. Cette stabilité apparente masque les évolutions parfois erratiques de certains segments du marché du crédit, notamment celui des dettes hybrides bancaires. Les moyens que se donne la BCE dans sa lutte contre la déflation sont autant de facteurs de baisse de la prime de risque. Une hausse éventuelle de la volatilité pourra être mise à profit pour s’investir sur les marchés de crédit, et notamment sur les émetteurs des pays périphériques européens comme l’Italie. C’est pourquoi, les émetteurs allemands, français et britanniques restent pour nous plus que jamais à privilégier. La partie intermédiaire des courbes de crédit est celle qui recèle le plus de valeur.
 
A propos de l'auteur : Dimitri Andraos est responsable de la Gestion de Taux et Crédit (France) de Swiss Life Asset Managers.

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