The Common Linnets feat. Ilse Delange - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 13 octobre 2014

Publié le 13 octobre 2014 par Concerts-Review

1975, Teach In gagne l'Eurovision avec Ding-a-don, feest in Holland!

2014, 59è édition du song contest, seconde place pour les Pays- Bas,  'Calm After The Storm’ interprété par The Common Linnets, à  l'époque un duo constitué par Ilse Delange et Waylon ( Willem Bijkerk).

Ilse Delange foule les scènes depuis 1998 et a sorti sept full albums, sans compter les live.

C'est une valeur sûre de la scène country-pop batave.

D'où sort Waylon?

Il débute dans l'émission Telekids, mais c'est la country qui l'intéresse, direction Nashville où il aurait dû enregistrer un premier album, le projet capote, retour aux pays des tulipes.

Quelques coverbands, une participation à   Holland's Got Talent, ça marche pas mal, trois albums voient le jour!

Mais ce sera le projet The  Common Linnets qui cassera la baraque.

Quelques semaines après la sensationnelle seconde place à Copenhague, Waylon quitte le navire!

Les Common Linnets que l'on verra ce soir à l'AB Box sont officiellement un quintet: Jake Etheridge, Matthew Crosby, Rob Crosby, JB Meijers et  Ilse DeLange.

Sur scène, ils sont accompagnés par Bart Vergoosen, le drummer du Ilse Delange's band, l'incroyable Martijn Van Agt à la guitare, banjo ou pedal steel, encore un musicien fréquentant la blonde Ilse depuis des lustres et un bassiste qu'elle a introduit comme étant Adam.

Avant de relater ce concert admirable, une remarque si tu es fan du soundtrack de 'The Broken Circle Breakdown', tu risques de craquer pour les passereaux hollandais.

De l'americana/alt.country/country tout court/bluegrass de haut niveau, valant tout ce qui sort de Nashville!

Sur le devant de la scène, quatre trois-pièces stricts et une paire de belles jambes, quatre guitares sèches, des claviers, au fond la basse, une électrique et à droite ( pour nous) le batteur, c'est parti, 'Proud', un titre non repris sur le CD.

Traditional country truffé de splendides close harmonies, tu avances les plus grands, Alison Krauss, les Dixie Chicks, les Byrds, les Eagles ou pour les plus récents, The Wailin' Jennys.

Une autre nouveauté, un second album est en préparation, 'We don't make the wind blow' suit les mêmes traces avec de grandioses envolées de Martijn à la lead.

Une mandoline et une pedal steel décorent 'Lovers and Liars', puis Ilse passe à l'avant-plan pour une de ses chansons, 'Next to me', chantée d'une voix éraillée à la Bonnie Tyler.

De toute ma vie, c'est la première que je sillonne l'Europe dans un tour bus, c'est comme un voyage scolaire, la suivante a été composée à Nashville avec Rob Crosby , encore un titre plus ancien, la  ballade  'When we don't talk'.

Sur l'album, 'Hungry Hands' aux saveurs Fleetwood Mac époque Nicks/Buckingham suivi par le dernier single 'Give me a reason'.

Aucun doute à avoir, Ilse est bien le pôle d'attraction du projet, elle a composé 'Days of endless time' à la mémoire de son papa décédé.

Un joli banjo se mêle aux guitares.

J B  et Ilse ont cosigné 'Broken but home', puis la blonde jeune dame replonge dans son passé et dépoussière son 'Flying Bird'.

Plus vif, le hanclapping track 'I'd be yours' repris par les fans venus d'Outre-Moerdijk.

Jake Etheridge en vedette, il interprète son 'Dust of Oklahoma' , aussi poussiéreux que les 'Country Roads' de John Denver.

A ton tour, Matthew, 'Runaway man' et sa pedal steel plaintive.

'Sun song' is about hope et sur  'Still Loving After You' on retrouve parmi les crédits le nom de  Daniël Lohues, une figure aux Pays-Bas, il a notamment travaillé avec Cuby and the Blizzards, et vécu tout un temps comme un ermite  dans le North-Dakota.

Une resonator pour JB Meijers.

The Common Linnets enchaînent sur le  bluegrass 'Time has no mercy' qui aurait pu être composé il y a 100 ans, Ilse s'autorise un pas de danse aguichant.

Virage country rock avec 'As if only' et puis the song that changed my life ( dixit Juffrouw Delange), le hit irrésistible  'Calm after the storm'.

85' de show et un triple encore!

Solo, une seconde ballade en l'honneur de son regretté géniteur,  'Love goes on' , une guitare lyrique et la pedal steel viennent rejoindre Ilse en fin de morceau, il s'éteint sur des choeurs somptueux.

Un tout nouveau titre, 'Better than that' et  'Arms of salvation' mettent un terme à cette belle soirée.

photos:  JP DANIELS