Le 10 novembre prochain sera une date importante qui marquera l’histoire de l’industrie algérienne, et particulièrement la filière automobile qui prendra un tournant décisif dans le développement de ce secteur.
Une date importante qui va être marquée par l’inauguration de l’usine de production Renault d’Oued Tlélat (Oran), prévue le 10 novembre prochain. L’information
a été confirmée par l’intéressé lui-même, lors d’un point de presse organisé en marge du Mondial de l’automobile de Paris 2014. Lors de son séjours en Algérie, le PDG de l’alliance
Renault-Nissan rencontrera le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Le patron de la marque au losange a indiqué que le constructeur français sera d’un grand apport à l’industrie automobile en Algérie, et ne se contentera point
de la production et de la commercialisation des véhicules. Au contraire, Renault se veut un vrai soutien et levier pour le développement du secteur économique d’une façon générale, et du
secteur automobile en particulier, notamment en s’appuyant sur le volet formation. Carlos Ghosn a ajouté que le groupe automobile Renault sera un véritable accompagnateur économique de
l’Algérie, notamment dans la partie sous-traitance, en développant le tissu industriel qui sera générateur de main-d’œuvre et d’activité économique.
Pour le premier responsable du groupe Renault, cette démarche ne peut se faire sans «une collaboration étroite du gouvernement algérien, un acteur important qui
apportera son soutien et son aide pour accompagner l’installation des fournisseurs ; ces derniers permettront le développement d’une industrie automobile prospère et pérenne dans le pays»,
explique-t-il.
Carlos Ghosn considère le marché algérien de l’automobile «comme le plus important marché en Afrique du Nord et le second dans toute l’Afrique». «L’Algérie se développera davantage économiquement, et le secteur automobile ne sera pas en reste», dit-il.
Par ailleurs, l’Algérie est dorénavant rattachée à la région Afrique-Moyen-Orient-Inde (AMI). «Cette région deviendra, dès l’année prochaine, la deuxième
plus importante région pour Renault après l’Europe. Le pilier de cette région est l’Algérie qui va continuer à progresser», a-t-on appris auprès de Bernard Cambier, le nouveau directeur des
opérations de la région AMI. «Cette région deviendra, dès l’année prochaine, la deuxième plus importante région pour Renault, après l’Europe. Le pilier de cette région est
l’Algérie qui va continuer à progresser», dit Bernard Cambier. Notre interlocuteur ajoute : «Un effort considérable et un travail formidable a été effectué par le gouvernement algérien et les
équipes Renault pour réceptionner l’usine Renault dans les temps.» Sur le registre de la formation, Renault Algérie a enfin pu obtenir l’agrément pour Renault-Algérie Académie. «Avec un tel
acquis, on va contribuer à la formation des organismes extérieurs, en dispensant des formations théoriques, mécaniques et commerciales, un moyen de s’implanter durablement en Algérie», a
lancé Guillaume Jocelyn, directeur général de Renault Algérie.
À titre de rappel, l’usine Renault-Algérie produira, dans un premier temps, des Renault Symbol. L’usine d’Oran produira, dans une première phase, 25.000
voitures par an, avant d’atteindre 75.000 unités dans une seconde étape. Cette production est destinée en premier lieu à répondre aux besoins du marché local. La prospection du marché
africain est prévue dans une seconde phase.
Aussi, depuis quelques années, plusieurs constructeurs mondiaux s’intéressent de près au marché automobile algérien, en formulant l’intention de venir investir
en Algérie par la mise en place d’unités de production. Ces mêmes constructeurs devraient être en négociation avec les responsables de l’État algérien pour la concrétisation de leurs projets
industriels.
Mohamed Mendaci
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