Suite et fin du diptyque « old school » scénarisé par Régis Hautière pour lancer la collection « Ligne noire », dont tous les titres seront mis en images par l’excellentissime Philippe Berthet. Une fin en apothéose, bourrée d’action et de rebondissements qui contraste avec le premier tome où régnait une sorte de moiteur immobile. Comme d’habitude avec le papa d’Abélard, la complexité des personnages fait le sel du récit. Arrachée des griffes de Trafficante par Joaquin, Livia n’est pas pour autant un faire-valoir à la plastique avantageuse, une nunuche qui va tomber amoureuse de son sauveur. Accro à la cocaïne, elle reste avec lui par intérêt personnel et non par amour. Et comme d’habitude, l’histoire est sombre, très sombre, personne n’est épargné et pas de happy end à l’horizon. Bref, du Hautière dans le texte, rugueux, âpre et pessimiste comme je l’aime.
J’apprécie trop ces deux auteurs pour rester objectif. Alors vous n’êtes pas obligé de me croire si je vous dis que ce diptyque est une pépite, un polar digne des grands films noirs américains des années cinquante dont la délicieuse amertume vous restera longtemps en bouche. Mais je vous le dis quand même…
Perico T2 de Philippe Berthet et Régis Hautière. Dargaud, 2014. 64 pages. 15,00 euros.
L'avis de Moka