En 1920, on trouvait des sièges en osier
La faute à qui ? A moi, à nous, à vous... Les prix baissent régulièrement, on voyage pour un oui et pour un non, les compagnies doivent transporter de plus en plus de passagers, le ciel est illimité - je crois - mais pas pour les avions. Alors on nous entasse dans des très gros porteurs, c'est plus économique et écologique, dit-on. La faute aux business et premières classes aussi, le luxe ça prend de la place.En 1970, en première classe
Les compagnies customisent les avions selon leurs besoins. Je lis que les designers jouent à Tetris. En parcourant toutes leurs contraintes, c'est Tetris-Sudoku. La taille des sièges étant normée, restent la couleur des sièges forcément, mais aussi leur nombre et leur emplacement. Attention toutefois à ne pas dépasser la charger totale autorisée, sinon l'avion ne pourra pas décoller. Il faut être créatif, tel ce designer qui imagine "un transporteur du futur fabriqué en nanotubes de carbone, un matériau de synthèse à la fois léger et résistant qui permet toutes les fantaisies... comme des sièges qui s'adapteraient automatiquement à la morphologie de celui qui s'assied dedans".De nos jours, le confort d'un siège en business class
Pour l'instant on fait tout de même gaffe, même chez les low cost, surtout sur les longs courriers, pour des raisons médicales. Entasser d'accord, mais juste ce qu'il faut. Des thromboses dans les avions, c'est mauvais pour l'image d'une compagnie, ça se sait vite.C'est un peu plus serré en éco
Donc il faut ruser pour gagner quelques centimètres pour ses jambes. Un frequent flyer un peu plus grand que la moyenne (192 cm) a inventé deux petits clips qui, fixés à la tablette escamotable du siège avant, empêchent ce dernier de s'incliner. Une vingtaine de dollars, à acheter discrètement sur Internet, à installer discrètement dès le départ de l'avion. Les ventes de Knee Defender, pourtant interdit chez de nombreuses compagnies, ont été multipliées par 700 en un mois.L'explication du fonctionnement du knee defender
à remettre à son voisin de devant
L'objet...
... et où il se place
Swiss, la compagnie aérienne nationale suisse (mais plus allemande que suisse puisqu'elle est filiale de Lufthansa) a bien compris tous les enjeux liés à la modernisation de sa flotte. A partir de fin novembre, ses avions A320 compteront 12 sièges de plus en classe économique. Et, dans les Airbus 321, ce seront carrément 19 places qui seront ajoutées. Concrètement, l’extérieur de l’avion ne change pas d’un iota, mais plus de passagers pourront y prendre place. "Le living space reste le même, voire augmente légèrement ", affirme le responsable des relations publiques de la compagnie. Un tour de passe-passe réussi en changeant ses sièges. " Nous introduisons une nouvelle géométrie du siège, plus fin, mais plus confortable ", explique le porte-parole. Et plus fort encore : même si l’espace entre les rangées est réduit, le passager ne remarquera rien. En plaçant la pochette contenant les instructions et magazines d’entreprises au-dessus de la tablette, Swiss jure même que les passagers gagnent en confort par rapport à l’ancienne disposition. Sur la première moitié de la classe économique, les passagers disposent de 81,3 cm, à l’arrière de l’avion, l’espace est passé de 76,2 à 73,7 cm. Je me demande s'il y aura deux types de billets éco, XS et S...
Sièges légers en titanium qui ne s'inclinent pas.