Je vous propose de découvrir une nouvelle étude de l’INSEE Auvergne sur l’économie auvergnate et son adaptation à la crise. Elle met en lumière les capacités de résistance et les facteurs de vulnérabilité des territoires auvergnats. Sans surprise, les zones plus dynamiques avant 2008 (Aurillac, Clermont-Ferrand, Le Puy-en-Velay et Saint-Flour) subissent généralement des pertes d’emplois plus faibles ensuite. En revanche, l’emploi de la plupart des zones déjà en difficulté recule plus fortement entre 2007 et 2010.
Les zones d’emploi auvergnates diversement touchées …
La crise dessine une carte de l’évolution de l’emploi en Auvergne avec trois nuances principales. Seule la zone d’emploi du Puy-en-Velay présente une couleur chaude : il s’agit en effet du seul territoire auvergnat dont l’emploi a progressé. A l’inverse, entre 2007 et 2010, les zones d’emploi du nord de l’Allier, du sud-est du Puy-de-Dôme et de Mauriac subissent une contraction de l’emploi supérieure à 2,3 %. Entre les deux extrê- mes, les zones de Clermont-Ferrand, Vichy, Aurillac, Saint-Flour et Brioude ont légère- ment mieux résisté que les précédentes.
… du fait d’orientations productives plus ou moins favorables
La vulnérabilité des zones d’emploi face à la crise dépend en grande partie de leur profil productif et démographique. La crise a ainsi amplifié les difficultés déjà rencontrées par les territoires à orientation industrielle (Ambert, Thiers), plus exposés à la concurrence internationale. Dans une moindre mesure, les zones d’emploi à orientation agricole ou agri-alimentaire ont généralement souffert entre 2007 et 2010. En revanche, certaines zones d’emploi à orientation tertiaire public (Aurillac, Le Puy-en-Velay, Vichy) bénéficient du poids des emplois présentiels et de la localisation des centres administratifs pour amortir le choc. La zone de Clermont-Ferrand a mieux résisté que la plupart des territoi- res auvergnats notamment grâce à une attractivité plus forte pour les actifs qualifiés.