Genre: horreur, gore (interdit aux - 12 ans)
année: 2011
durée: 1h25
l'histoire: Un groupe d’amis se fait attaquer par des zombies sortant des toilettes. Ils doivent également faire face à une mystérieuse infection avec des vers parasites.
la critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est une surprise pour personne. L'avenir du cinéma horrifique ne se situe pas forcément aux Etats-Unis. Ne parlons même pas de la France... Son avenir se situe bien en Asie. Cela fait déjà une bonne quinzaine d'années que le cinéma asiatique s'impose en dehors de ses frontières.
Mieux encore, Hollywood s'est même emparé du phénomène via plusieurs remakes, la plupart du temps avariés. Mais l'Asie s'est aussi imposé dans le cinéma gore avec plusieurs titres qui se sont taillés une certaine réputation au film des années. Au hasard, nous citerons Tokyo Gore Police, The Machine Girl ou encore Ebola Syndrome.
Bien sûr, on trouve aussi des nanars volontaires. C'est par exemple le cas de Big Tits Zombies, Sexual Parasite: Killer Pussy ou encore de Vampire Girl vs Frankenstein Girl. Vient également s'ajouter Zombie Ass: Toilet of the Dead, réalisé par Noboru Iguchi en 2011.
Par le passé, le cinéaste a déjà fait ses preuves dans l'univers du nanar vulgaire et totalement assumé, notamment avec Karaté Robo Zaborgar. Oui, Noboru Iguchi s'est imposé comme le véritable spécialiste des films gores débiles. Et ce n'est pas Zombie Ass: Toilet of the Dead qui va démentir sa réputation. Evidemment, un tel titre sent la mixture moisie et marron à plein nez.
Encore faut-il savoir si le film tient les promesses annoncées. Sur ce dernier point, Noboru Iguchi ne prend pas son public pour un imbécile (quoi que...) et envoie (façon de parler...) largement la marchandise. Bien sûr, le scénario fait partie des abonnés absents et se résume en deux petites lignes, en écrivant au marqueur sur un timbre-poste. Attention, SPOILERS !
Un groupe d’amis se fait attaquer par des zombies sortant des toilettes. Ils doivent également faire face à une mystérieuse infection avec des vers parasites. Sinon, c'est tout ? Oui, c'est tout. En gros, il est question ici de zombies, de pets foireux et de parasites qui sortent de l'anus des protagonistes.
Oui mais voilà, Noboru Iguchi s'impose comme un expert du mauvais goût et nous afflige de nombreux plans cul et nichons dont il a le secret. Zombie Ass est-il drôle et fun pour autant ? Réponse: oui durant sa première demie heure. Mieux encore, le cinéaste nous propose de nombreuses séquences peu ragoûtantes. C'est par exemple le cas lorsqu'une grognasse se retrouve en train de déféquer sur un trône, ses matières fécales tombant sur le coin de la figure d'un pervers local.
Hélas, la formule a également ses limites. Certes, comme je l'ai déjà souligné, le film provoquera certainement chez le spectateur ahuri quelques rictus imbéciles.
Malheureusement, les séquences et les gags se révèlent très répétitifs sur la durée. Il ne suffit pas de montrer juste des pets et des gaz malodorants pour amuser la galerie. Au bout d'un moment, le long-métrage finit par perdre son rythme de croisière et par sombrer dans une certaine lourdeur.
Bien sûr, pendant plus d'une heure et demie, Noboru Igochu ne nous épargne rien. Clairement, le réalisateur semble vouer une véritable passion pour la merde et nous la fait partager avec une bonne humeur parfois communicative. Hélas, à force de verser dans le grand n'importe nawak, Zombie Ass finit par provoquer quelques maux de ventre, non pas à cause de ce qu'il montre, mais à cause de son concept (encore une fois) trop répétitif. Que dire de plus ? Ah si, prout !
Note: j'ai dit "non" !
Note nanardeuse: 14.5/20