… une bonne table où il fait bon mettre sa serviette autour du cou …
David Rathgeber, un lourd de la cuisine de bistrot passé par l’école Ducasse, Aux Lyonnais, chez Benoît, avant de reprendre l’Assiette de Lulu, chère au cœur, ou ce qu’il en restait, de Mitterrand. Philippe Marc, également un homme de Ducasse pour avoir été chef exécutif du Plaza Athénée et dont les parents tenaient une brasserie à Lyon. Ça aide… Alain Lac, lui aussi un spécial brasserie avec La Tour Eiffel et Bofinger dans le désordre. Tiercé gagnant ? Triumvirat de tradition ? Trio en harmonie ? En tout cas, une équipe qui a voulu définir un style qui leur ressemble et dont ils connaissent les codes : bons fournisseurs connus, plats de ménage, classiques éternels de la bistroterie, et en cuisine un chef qui connait la musique puisque second de Rathgeber.
Une carte courte, directe, to the point diraient les anglais, dans une petite salle au décor bistrot, un rade, des victuailles dessus, affiches, on s’y sent bien, et l’ensemble dégage des envies de bien manger.
Fin velouté de potimarron et foie gras poêlé, bien présenté, bien fait et goûteux. Une entrée en matière qui annonce parfaitement la couleur.
Œufs bios cuits mollet, épinards en branche à peine crémés. Soit c’est l’énoncé qui ne va pas, soit c’est l’assiette, mais les œufs sont durs et les épinards très crémés. Un moment d’inattention sans doute…
Saint-Jacques poêlées, poireaux crayons, vinaigrette truffée. Une belle assiette appétissante qui tient ses promesses par les cuissons et l’harmonie des saveurs bien marquées.
Feuillantine d’agneau cuite sept heures, pommes du boulanger, vrai jus. Plat rustique, goûteux, à la cuisson impeccable, fondant, jus vrai, et surtout plein de saveurs. Dommage que les pommes boulangères aient pris cinq minutes de trop et arrivent un peu sèches. Mais, l’ensemble est un beau plat copieux et savoureux.
La Brioche en pain perdu, glace vanille, caramel beurre salé, est presque déstructurée et surprenante avec la brioche en morceaux, les jaunes d’œufs désintégrés, et l’ensemble fait un plat bizarre dans l’apparence et finalement qui n’apporte rien sur le coté appétissant d’un pain perdu, ni sur le goût. Une fausse bonne idée…
Par contre, un beau Riz au lait, peu vanillée, une pointe de citron, une belle cuisson qui le garde crémeux et d’une belle texture. Parfait.
La carte des vins propose un choix assez complet avec des vignerons bien sélectionnés. Des prix serrés avec des entrées de gamme abordables aux environs de 30/35 € la bouteille, et des vins au verre bien servis, nombreux et variés, onze au total entre 4,50 € et 7 €.
Accueil parfait, discret et efficace, service joyeux et souriant, pour une bonne table où il fait bon mettre sa serviette autour du cou… À l’ancienne !
58, rue de la Faisanderie
75116 Paris
Tél : 01 45 04 12 53
www.latabledeugenie.com
M° : Porte Dauphine
Fermé le dimanche
Petit déjeuner de 8h à 11h : formule à 6,50 € et 8,50 €
De 18h à 19h30 : french hour, apéro, charcuteries, fromages, vins.
Menus : 22 € (2 plats) – 29 € (3 plats)
Plat du jour : 15 €
Carte : 45 € environ