Très importantes manifestations contre la réforme sarkoziste des retraites

Jeudi 22 mai 2008, des centaines de milliers de manifestants se sont mobilisés dans toute la France pour défendre les retraites et rejeter avec force et détermination le plan gouvernemental visant à allonger la durée de cotisation jusqu’à 41 ans d’ici 2012 pour pouvoir obtenir une retraite à taux plein.

Les syndicats ont affiché leur unité pour la défense de la retraite solidaire.

Dans les cortèges, tant à Paris qu’en province, les salariés du secteur privé ont été très nombreux, ce qui montre que le rejet de la politique du gouvernement est profond et ne touche pas que les fonctionnaires (les soi-disant « privilégiés ») et les salariés du secteur public. Les retraités étaient également très bien représentés.

On sait que le triumvirat de la destruction sociale, Sarkozy, Fillon et Bertrand, ont écarté toute remise en cause des 41 ans de cotisation et ont refusé que cette mesure soit accompagnée d’une revalorisation financière significative des retraites, de mesures efficaces contre le chômage des seniors, et de compensations pour les métiers pénibles. La concertation, dont ils se prévalent, n’a jamais été mise en pratique. Elle n’est qu’un slogan de plus du sarkozisme puant.

Ce que veut le gouvernement UMP-Nouveau « Centre » est donc parfaitement clair : que les gens qui ont la chance d’avoir un emploi travaillent de plus en plus longtemps pour des retraites de plus en plus minables. Les autres, jeunes ou vieux (chômeurs et précaires), n’auront qu’à crever ou à fouiller dans les poubelles comme ces retraités qui font les rebus des marchés et qui ont été filmés pour les besoins d’un reportage diffusé ce vendredi 23 mai dans le journal de 13h00 de France2.

Par conséquent, il est totalement illusoire d’attendre quoi que ce soit de bon de la part de la droite en matière sociale. C’est la raison pour laquelle on ne doit absolument pas s’étonner de cette question stupide posée pour la présidente du MEDEF (qui n’a jamais rien produit de sa vie si ce n’est des sondages, c’est-à-dire du vent et des mensonges, du temps où elle présidait l’IFOP) : «Est-ce si catastrophique que ça de partir à la retraite à 63 ans et demi ?»