Le 13 octobre 2014
Synopsis :
Qui dit Joyau dit richesse. Qui dit Joyau dit beauté. Qui dit Joyau dit royauté. Mais pour les filles comme Violet, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n’importe quelle servitude : Violet est née et a grandi dans le Marais avant d’être formée dans l’optique de devenir Mère-Porteuse pour la royauté. En effet, au sein du Joyau, la seule chose qui prime sur l’opulence et le luxe, c’est la descendance… Achetée par la Duchesse du Lac lors de l’Enchère des Mères-Porteuses, Violet est accueillie par une gifle. Désormais connue sous l’appellation #197, elle va rapidement découvrir la brutale réalité qui sous-tend l’étincelante façade du Joyau : cruauté, trahisons et violence sourde sont les méthodes de la royauté. Violet doit accepter ce sinistre quotidien… et tâcher de rester en vie. Mais c’est alors que naît une romance interdite entre elle et un séduisant jeune homme, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse. Bien que la présence de ce dernier vienne illuminer le sombre quotidien de Violet au cœur du Joyau, les conséquences de leur relation illicite vont dépasser ce qu’ils redoutaient…
Les premières lignes :Aujourd’hui, Violet Lasting vit ses dernières heures. Demain, mon nom me sera pris, remplacé par un numéro de lot. L’aube s’éveille. À cette heure, les rues du Marais baignent encore dans le silence. Un silence à peine troublé par le bruit des sabots d’un âne tirant une charrette à lait. Je rabats ma couverture et enfile ma robe de chambre. Bleu nuit, usée aux coudes, elle appartenait à ma mère.
Mon avis :
La couverture de ce roman est splendide, elle me fait un peu penser aux romans de la trilogie La sélection, eux aussi parus chez Robert Laffont dans la collection R. Généralement je trouve les couvertures très belles dans cette collection.
Ici avec ce premier tome, nous plongeons dans un univers un peu particulier. Les personnages évoluent dans le joyau, sorte de citée formée de 5 cercles. Le plus éloigné du centre, c’est le Marais, si c’est le plus grand, c’est également le plus pauvre. Ensuite il y a la ferme, la fumée, le commerce et enfin le Joyau. Le joyau concentre presque toutes les richesses et l’aristocratie de la citée. Mais les personnes de l’aristocratie ne peuvent plus porter d’enfants, ils font appels à des mères porteuses.
En fait, toutes les jeunes filles arrivant à l’âge de la puberté sont testées, et enlevées de leurs familles si elles possèdent les qualités requises. Il s’agit d’une sorte de don, appelé augure. Officiellement, il s’agit d’une chance pour la jeune fille, elle va apprendre à maîtriser son don, manger à sa fin, sa famille recevra une pension. Et surtout au bout de plusieurs années d’apprentissage, elle sera choisie par une famille pour devenir mère porteuse, et vivra dans le Joyau, ou le Commerce, les cercles les plus riches de la cité.
Officieusement, il en va tout autrement. Les mères porteuses sont mis aux enchères. On leur vole leur identité. Et elles sont considérées comme un objet, une esclave. Si Violet s’en doutait, elle va découvrir que les dessous du joyau sont encore plus vils qu’il n’y parait. Mais derrière la rébellion enfle et s’organise.
J’ai aimé ma lecture, j’ai trouvé l’écriture intéressante et bien menée. Les personnages sont bien définis, et j’ai apprécié en particulier Violet et Ash. Violet est courageuse et intelligente même si elle reste parfois bien naïve. Elle est fidèle en amitié. Dans ce premier tome, nous découvrons le mode de vie à l’intérieur du Joyau. Il s’agit surtout d’un tome de mise en place, ce qui entraîne parfois un rythme assez lent. Personnellement ça ne m’a pas dérangé plus que ça. J’avoue que certains passages sont assez gros, sur les conditions de vie des mères porteuses, ou alors dérangeants. Mais n’est-ce pas le cas de toutes les formes d’esclavage ?
En bref, un bon premier tome au rythme parfois un peu lent, mais qui laisse présager une suite beaucoup plus dynamique. Aucun doute, je lirai la suite !
Ce roman est disponible depuis le 4 septembre 2014 dans la Collection R, chez Robert Laffont.
Cette lecture entre dans le challenge 1% de la Rentrée Littéraire 2014.
16/18