The Good Wife // Saison 6. Episode 4. Oppo Research.
En voilà un épisode intéressant de The Good Wife. Je sais bien que depuis le début de la saison la série n’a de cesse de nous surprendre mais « Oppo Research » va bien au delà de toutes mes attentes. C’est un épisode parfait, dans tous les sens du termes. Alors que dans l’épisode précédent, Alicia commençait a avoir envie de se préparer pour la place de State Attorney, elle va découvrir que se lancer en politique ce n’est pas aussi facile que l’on ne pourrait le croire. En effet, The Good Wife nous offre ici quelque chose de très différent une fois de plus de ce qu’elle a l’habitude de voir. J’aime bien toute cette séance où Alicia est interrogée en long et en large sur ce qui pourrait entraver sa candidature au poste de State Attorney, tout ce qui en somme pourrait ressortir dans la presse (l’homosexualité de son frère, le fait que son fils ait déjà fumé de l’herbe, etc.). Tout cela est donc peigné encore et encore histoire de brosser un vrai portrait de la campagne de notre héroïne. Tout ce que l’on peut dire c’est que c’est tout simplement magnifique. Alicia Florrick reste une femme brillante, capable de tout et surtout quand elle a la rage mais je me demande si vraiment elle va réussir à aller au bout de cette aventure.
Outre cette introduction très réussie qui nous met rapidement dans le vif du sujet et surtout nous plonger dans une sorte de huis clos bourré de tensions, j’ai adoré la façon dont tout le monde d’Alicia s’effondre petit à petit. La discussion qu’elle a avec son fils par exemple alors qu’elle veut être certaine qu’il dira bien des choses qui vont dans le sens de sa mère, ou encore toute cette histoire de Lamon Bishop qui a fait un don pour la campagne d’Alicia (ce qui va probablement lui porter préjudice alors qu’elle voulait justement tout faire pour que Bishop quitte la firme pour éviter tout conflit d’intérêt avec sa campagne) et bien évidemment ce que la presse va s’empresser de faire paraître : Alicia a été arrêté pour conduite en état d’ivresse (et ce même si au fond tout cela est un coup monté). Alicia découvre que derrière sa bulle il se cache des tas de choses terribles et qu’il faut avoir les épaules solides afin de pouvoir s’en sortir toute seule. C’est merveilleux car Alicia tient vraiment le coup et elle est parfaite dans ce rôle mais la scène finale de l’épisode laisse entrevoir une sorte de première défaite pour elle.
Elle ne termine pas l’épisode heureuse ou sur un sourire. Elle termine l’épisode seule, quittée par une voiture, avec une caméra qui s’éloigne d’elle comme si elle était en train de devenir quelqu’un que l’on n’a plus envie d’aimer (alors que le téléspectateur aime toujours Alicia, enfin personnellement c’est toujours mon cas). Peu importe, le spectacle est clairement une vraie petite réussite car tout ce que l’épisode met en place nous permet d’arriver à cette fin. Cette fin est l’aboutissement de quelque chose, d’un épisode qui creuse le personnage, le fait qu’elle est presque irréprochable (elle pourrait gagner avec 8 points d’avances sur son concurrence ce qui ne se serait jamais vu dans l’histoire des élections des State Attorney). De toute façon, je suppose que la série n’a pas forcément prévu de faire gagner Alicia. Ce serait tout de même un peu aller à l’encontre de ce que la série avait pu faire autour du personnage précédemment. C’est une bâtante, elle voudrait gagner pour prouver qu’elle est quelqu’un mais au fond on sait qu’elle n’est peut-être pas celle qu’il faut pour ce genre de job. Elle aime déjà ce qu’elle fait, à la fois avec Cary et Diane mais également d’un point de vue de la justice.
Le bureau du Procureur Général, une place que son mari a déjà occupé, ce n’est peut-être pas ce qui lui faut (même si cela voudrait dire retrouver Matthew Goode et donc pourquoi pas créer une petite romance autour de lui et d’elle). Ainsi, cette saison continue de me surprendre et m’offre donc quelque chose d’inespéré. Je ne m’attendais pas à un tel épisode et je constate donc que la série a encore énormément de choses en stock pour nous, de façon de raconter sa propre histoire qui sont toujours différentes les unes des autres. Comme quoi…
Note : 10/10. En bref, parfait.