Septembre 2011 : une nouvelle application mobile vient révolutionner le partage de photos/vidéos. Plus rapide, plus spontané , plus convivial et moins contraignant qu’un album Facebook, Snapchat vient détrôner la fonctionnalité de Facebook en proposant à ses utilisateurs l’envoi de photos/vidéos de mobile à mobile et à caractère éphémère pour apprécier le moment présent et surtout, éviter le stockage de clichés embarrassants. On peut donc partager instantanément une photo/vidéo drôle sans s’inquiéter de son éventuel caractère compromettant, elle ne sera vue que par son destinataire puis supprimée au bout de quelques secondes. On comprend alors le succès parmi les jeunes qui y voient là le moyen idéal d’accompagner leurs « sextos » de photos croustillantes ou encore d’illustrer leurs soirées bien arrosées. Un tel engouement soulève cependant des craintes quant au caractère éphémère et privé des médias envoyés.
Les photos éphémères ne sont pas sans danger
Craintes qui s’avèrent être fondées lorsqu’au 31 Décembre 2013, des données personnelles issues de l’application phare (pseudos et numéros de mobile associés, amputés des deux derniers chiffres) de pas moins de 4,6 millions d’utilisateurs qui se retrouvent publiées à leur insu sur le site SnapchatDB.
Pari réussi pour le groupe de hackers à l’origine de cet « avertissement » et qui souhaitait démontrer la faible sécurité de l’application.
Un outil est alors été mis en ligne pour permettre aux utilisateurs de vérifier si leurs données ont fuité et encourage vivement les « victimes » à effacer leur compte Snapchat ou encore changer de numéro auprès de leur opérateur téléphonique. Certes un moindre mal pour éviter que l’erreur ne se répète, mais une action à portée préventive et non réparatrice.
Qu’à cela ne tienne, Snapchat poursuit son ascension et compte maintenant plus de 80 millions d’inscrits dont la moitié a entre 13 et 17 ans.
Facebook à l’ère de l’éphémère
Novembre 2013 : Après s’être vu refusé le rachat de Snapchat malgré une offre plus que généreuse, Facebook lance une contre-attaque en proposant à son tour, quelques mois plus tard (Juin 2014), une application similaire du nom de Slingshot. Le principe reste le même (envoi de photos/vidéos éphémères avec options de customisation) mais le petit nouveau offre des fonctionnalités supplémentaires dont la sauvegarde automatique de toutes les photos et les vidéos reçues, cette fois-ci sans en avertir le destinataire. Par ailleurs, la lecture d’un message accompagné de photos ou vidéos requiert d’en envoyer un à son tour.
Cependant, cet autre service est plutôt mal perçu par les utilisateurs : en effet, après de nombreuses polémiques à propos des données publiées sur les profils Facebook, et de leur avenir là encore beaucoup d’internautes considèrent la marque de fabrique de l’appli comme une véritable contrainte. Pas étonnant donc que le « nouveau Snapchat » fasse un flop : aux Etats-Unis, Slingshot ne dépasse pas le 46ème rang des applications les plus téléchargées et en France il sombre en dessous du millième rang.
Une nouvelle menace pour votre réputation sur internet
Avec l’échec cuisant de son supposé concurrent, l’application Snapchat a donc encore de beaux jours devant elle. En revanche, IOS et Android proposent tous deux une flopée d’applications annexes autour de Snapchat (Snapbox, Snapcrack, SaveMySnap, Snapkeep…) permettant aux usagers de sauvegarder les snaps et vidéos reçus sans en avertir l’expéditeur et, malgré une « mise en garde » quant à la sécurité des données en début d’année, les utilisateurs continuent à se multiplier.
Car si ce ne sont pas les photos ou vidéos qui ont été leakées, l’incident a prouvé que les profils restent suffisamment accessibles pour être rendus publics aux yeux de tous. Et la tendance semble de pas être prête de s’inverser. En résumé, ces applications peuvent au même titre que vos SERP Google, devenir de véritables menaces pour votre e-réputation.
Inconscience ? Insouciance ? Ignorance ? Excès de confiance ? A l’ère du partage de plus en plus massif d’informations parfois très personnelles, en particulier chez les jeunes, le débat reste ouvert : jusqu’où peut-on se fier à des uploads dits « éphémères » ? Ces derniers le sont-ils vraiment ? Quel contrôle peut-on avoir sur les données en ligne nous concernant ?
Pour éviter toute mauvaise surprise, et pour que le plaisir de partager reste intact, Iprotego a développé une application via sa plateforme Osculteo, permettant à tous de tester de façon simple et ludique sa propre e-réputation et de bénéficier des conseils, astuces, idées pratiques destinés à vous aider à garder le contrôle de vos publications sur la toile.