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Savoir dépister les maladies

Par Selectionsavicoles

 

Coq Wyandotte 2

SAVOIR DEPISTER LES MALADIES

Les autopsies de petits animaux per­mettent de déceler de nombreuses mala­dies et de donner des renseignements utiles au propriétaire de l'animal sur l'origine des troubles et sur les moyens de prévenir une contamination des autres bêtes qu'il possé­derait encore.

Ce qui étonne parfois, c'est que le pro­priétaire n'a pas remarqué des symptômes de maladie, avant que I*animal soit trouvé mort. Les lettres accompagnant l'envoi du cadavre mentionnent souvent: « Je n'ai rien remarqué d'anormal... La bête n'a présenté aucun signe de maladie... Elle a mangé régu­lièrement... On ne s'est aperçu de rien avant de la voir morte, un matin ».

De telles remarques concernent des lapins, des pigeons, des poules. Or. rares sont les morts subites, sans signes précur­seurs. L'autopsie confirme souvent que la bête est fortement amaigrie, qu'elle a souffert de diarrhée durant plusieurs jours. que des vers intestinaux se trouvaient dans les déjections, que les poumons étaient si congestionnés que la respiration devait en être gênée, haletante plusieurs heures ou plusieursjours avant la mort.

Tout propriétaire d'un animal doit pouvoir reconnaître les symptômes de maladie et donner des soins de premiers secours ou mettre à mort la bête pour lui éviter les souffrances do l'agonie.

La fièvre est l'élévation de la température du corps par suite d'une réaction de défense de l'organisme contre une maladie à ses débuts. Dans la grande majorité des cas, l'animal fiévreux est triste, apathique, terré dans un coin, frissonnant; il ne mange plus ou son appétit est fortement diminué. Toute bête qui ne mange pas normalement est donc suspecte de maladie ; elle est géné­ralement fiévreuse.

Le manque d'appétit est un symptôme de maladie très évident, facile à reconnaitre. Si l'animal ne s'alimente plus pendant quelques jours. il maigrit, dépérit ; il se déshydrate aussi, vu que l'élimination de l'eau du corps est intensifiée par la fièvre ; certains animaux fiévreux boivent davantage pour essayer de compenser cette élimination anormalement élevée, sans y parvenir parfois.

L'affaiblissement dû au refus de nourri­ture va souvent de pair avec la diarrhée. On n'a pas tort de répéter que les déjections sont le miroir de la santé ; elles doivent être normales en quantité et en consistance, sinon l'animal maigrit rapidement et se déshydrate. A noter que des animaux fiévreux ont tendance à souffrir d'une forte constipation.

L'animal atteint de diarrhée. présente géné­ralement, autour dfe l'anus, des salissures dues aux excréments semi‑liqui­des ; cela permet au propriétaire de diag­nostiquer un trouble digestif, même s'il n'a pu contrôler les déjections.

Pour déceler l'amaigrissement, il est nécessaire de palper l'animal; le pelage ou le plumage peuvent masquer de graisse et de muscle sur la charpente osseuse ; la colonne vertébrale, l'échine, est facilement palpable en cas d'amaigrissement ; on sent les os directement sous la peau, sans couverture graisseuse ni musculaire; il en est de même des côtes. des os de la hanche. du bassin ; l'os du bréchet, chez les oiseaux, a la forme d'une lame de couteau en cas d'amaigrissement et de fonte mus­culaire.

Il est bien de se souvenir qu'en cas de troubles digestifs. de verminose, de toute maladie qui mine l'organisme, c'est d'abord le dépôt de graisse qui disparaît, ensuite la musculature qui s'atrophie ; l'état de santé de l'animal est alors très grave, généra­lement irrémédiable.

La mort subite d'un animal en pleine forme est aussi possible, par accident, par rupture de vaisseaux sanguins, par stress qui arrête le coeur. par intoxication alimen­taire, par maladie aiguë, qui conduit à la mort en quelques heures ou en quelques jours. Là, le propriétaire de l'animal ne peut que constater la mort et la faire expliquer autant que possible, par l'autopsie.

Mais, de nombreuses maladies agissent d'une façon insidieuse, lente, épuisant peu à peu l'organisme, le faisant maigrir, lui enlevant ses forces, faisant disparaître ses réserves et sa résistance. Cet épuisement n'a pas lieu en quelques heures ; il apparaît par degrés. Le propriétaire de l'animal peut s'en rendre compte en observant le compor­tement de sa bête, en contrôlant son appétit et ses , et en palpant le corps sous le pelage ou le plumage.

Ce contrôle est élémentaire. Une révision périodique s'impose pour toute machine ; tout moteur doit être vérifié dans son fonctionnement à intervalles réguliers ‑, il en est de même de tout organisme vivant : un contrôle est de rigueur. Même sans recourir à des analyses ni à des méthodes de laboratoire, le propriétaire d'un animal peut aisément faire la différence entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas dans le comportemenrit et dans l'état de sa bête ; il montre ainsi qu'il possède quelques connaissances des animaux et qu'il se soucie de leur état de santé ; c'est ainsi. que se révèle le bon soigneur.

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