Une famille recomposée, un peu compliquée, se fissure, Abel un enfant de dix ans vif et tonique fugue. Se sentant délaissé le garçonnet veut retrouver son père mort dans un accident de parapente avant sa naissance. Ses cendres ont été dispersées au-dessus des Alpes, les adultes ne lui ont-ils pas toujours raconté que son père était parti dans la montagne pour toujours ? Il court donc, Abel, il court dans la montagne son beau-père sur les talons. Cecil, beau-père aimant, intello, piètre randonneur, suit la trace du fils.
Cette poursuite se transforme vite en randonnée initiatique faite de rencontres étonnantes : Un astronome Allemand, un moine chercheur d’or, des jusquauboulistes d’altitude défenseur de « la Pétanque intéressée » et un chasseur de sanglier dialoguant avec sa chienne.
Ecriture soyeuse, vive et poétique, Gaspard-Marie Janvier nous entraine dans un conte moral et tendre oùl’Ogre est un chasseur bienveillant, les trois ours des bucherons hospitaliers, il faudra bien des épreuves pour qu’Abel accepte Cecil et le sente comme un père.
C’est bien connu : « les enfants sont le fruit des femmes pas des hommes et quel que soit celui qui fait germer la pomme, le père pour l’enfant c’est celui qui est là…… » Et Cecil est tout simplement celui qui est là.
merci à Michel pour sa belle chronique, et pour ceux qui se demanderaient d'où était tirée sa citation finale, sachez que c'est d'une chanson de Serge Lama, "l'enfant d'un autre".