Dans la vie, faut se faire peur. Faut s’étonner même si on se dit que c’est peut-être pas une bonne idée.
Et puis, nos préjugés changent, se renversent même !
Quand j’ai commencé à lire Les Menteuses, cette série de chick-lit pour ados et qui a inspiré la série TV Pretty Little liars, j’avais un peu l’impression de retomber dans la période où vous n’avez qu’une hâte; en sortir. Les longues heures de cours, les déceptions entre amies, les qu’en dira-t-on pour des futilités. Bref, l’adolescence, l’entre-deux entre le rêve éveillé de l’enfance et l’âge adulte qui angoisse.
J’ai eu un peu de gêne à dégainer ce bouquin en plein dans le métro ou le train. La couverture fait un peu pétasse, faut le dire. C’est pas exactement mon style mais j’ai assumé et je ne regrette pas.
Gros point fort grâce auquel on prend directement du recul dès les premières pages, la localisation.
Cette série se passe aux Etats-unis, dans l’hypercentre de la mentalité américaine. Les petits jardins bien ordonnés, les mamans blondes qui font des gâteaux et les soirées à l’Américaine. Je me suis dit, bon, bah allez tentons quand même.
J’en avais entendu parler par A. qui lit parfois des bouquins dont je ne comprend parfois même pas la 4ème de couv, alors je pouvais lui faire confiance, non ?
Aria, Spencer, Emily et Hannah sont quatre ados qui cachent un secret enfoui depuis des années. Personne ne veut en parler. Et depuis la disparition d’Alison, une de leur meilleure copine, elles ne se voient plus beaucoup. Elles se croisent sans jamais parler du passé et tentent par tous les moyens de tout oublier. Jusqu’à ce que toutes reçoivent des signes d’Alison par des moyens très différents. Étrange et complètement flippant.
Qu’est-ce qui pourrait être pire pour elles ?
Que le corps d’Alison soit retrouvé peut-être ?
Une série qui commence sur les chapeaux de roues et qui nous entraîne dans des quotidiens construits autour de principes puritains ou de débandade dissimulée qui ont le mérite de créer une ambiance étouffante pour ces jeunes filles mais également pour le lecteur qui apprend à connaitre chacune des filles avec leurs particularités.
Les courts chapitres tous titrés avec subtilité se passent sans qu’on s’en rende réellement compte.
Ce n’est pas simplement de la chick-lit légère qui nous divertirait sur le moment, c’est aussi l’ouverture sur une enquête et un passé que l’on a hâte de découvrir. C’est bien écrit et franchement, on est étonné du rendu. Une fois fini, le tome 1 laisse les indices en suspens et nous invite à lire la suite.
A lire par les filles ET les garçons à partir de 15 ans.
Confidences, Les menteuses, Tome 1, Sara Shepard, Fleuve noir, 2008