Il y a quelques jours en papotant avec ma petite soeur, je me suis mise à réfléchir sur l’importance de dire la vérité, quitte à blesser ceux qu’on aime. Elle me disait que j’avais souvent été sévère avec elle dans ses choix de vie, et qu’aujourd’hui elle se rendait compte qu’elle était encore plus dure avec notre petite petite sœur. Oui, parfois la vérité blesse les gens qu’on aime le plus au monde, mais si on n’est pas là pour dire ces vérités, qui le fera ? Pour moi, c’est la plus belle preuve d’amour que l’on puisse faire à quelqu’un. Oser faire mal, pour le bien d’autrui. Bien sûr, il faut y mettre les formes, être un brin diplomate, mais parfois même la plus fine des diplomaties n’aide pas à faire passer la pilule. Et surtout il arrive que la diplomatie ne suffise plus, auquel cas il faut savoir être brutal, pour tenter de provoquer un déclic.
De mon côté, j’estime être assez ouverte d’esprit. J’estime qu’on n’a pas à discuter des choix de chacun. A chacun ses raisons, à chacun sa vision. Mais quand il s’agit de quelqu’un qu’on aime, le bousculer pour qu’il cesse de baisser les bras, ou lui faire comprendre qu’il emprunte un mauvais chemin, c’est parfois lui rendre service. Quitte à lui arracher des larmes, quitte à nous transpercer le coeur.
Même si je suis persuadée que parfois, nous sommes obligés de laisser ceux qu’on aime faire leurs erreurs, car certaines sont inévitables et nécessaires à notre propre construction, cela ne doit pas nous empêcher de donner un conseil, un avis. Le but n’étant pas d’avoir raison, mais d’essayer de s’enrichir mutuellement.