Allongé près d’Esperança, la femme qu’il aime, un jour de 2012, Couto, l’ancien musicien d’un groupe célèbre des années 70 en Guinée Bissau, apprend la mort soudaine de Dulce, la chanteuse du groupe, son grand amour de jeunesse, celle qui l’a quitté pour épouser Gomes, l’actuel dictateur du pays.
Pour tout le monde, c’est un grand bouleversement et on revit le prestigieux passé du groupe avant de rassembler « les grands », ceux qui formaient le groupe fameux des Super Mama djombo, pour un dernier hommage d’enfer à la chanteuse mythique !
Commencé dans les rues de la capitale, dans la chaleur, la soif, la misère et la tristesse de cette perte, le récit montera en puissance avec les souvenirs de trente ans de musique à travers le monde et des succès qui reviennent en force. Tandis qu’un coup d’état se prépare, que les forces de police sillonnent la ville, et que des coups de feu éclatent, les jeunes et les musiciens présents et lointains, les exilés comme les autres, tous n’ont plus qu’un seul désir et qu’un seul but: le concert de Chiringuitó. Ce sera magique !
Je quitte ce livre enchantée et tellement triste aussi , avec une nostalgie infinie. C’est la saudade. Ça serre le cœur! C’est magnifique!
Son haut et sa jupe étaient là, par terre, à côté de leurs slips abandonnés sur le lino. Affaissés, dérisoires. Boules de linge informes.
Elle savait comme lui ce que signifiait la disparition de Dulce. Quelle patience il leur faudrait à tous les deux avant que la nouvelle de cette mort se retire d’entre eux, s’estompe, les laisse à nouveau l’un à l’autre. Et il n’y avait rien à faire qu’attendre.Cette diablesse de femme que tu aimeras toujours, disait-elle en riant les fois où passait une chanson de Dulce à la radio. Cette ensorceleuse contre laquelle je ne pourrai jamais rien. La voix de Dulce ruisselait dans la pièce, planait entre les murs autour d’eux, enfantine, pleine de grâce.