The Mindy Project // Saison 3. Episode 4. I Slipped.
Je dois avouer que je suis plus que partagé vis-à-vis de cet épisode. Je me demande si au fond il ne va pas un peu trop loin. En effet, Danny et Mindy forment un couple parfait. C’est tout ce que l’on pouvait attendre de la part de The Mindy Project. Puis Danny commence à offrir des cadeaux à Mindy, a être gentil, et lors d’une petite soirée sous la couette, Danny va tenter la sodomie avec Mindy (sans prévenir cette dernière et en lui disant qu’il s’est tout simplement… trompé de trou). C’est quelque chose d’assez horrible au fond car ce n’est pas forcément la scène qui me fait le plus rechigner à apprécier l’épisode mais plutôt comment Mindy va tenter de trouver un moyen d’assouvir les fantasmes de Danny en se droguant pour accepter et apprécier la sodomie. C’est tout de même quelque chose d’assez horrible. Mais bon, j’ai comme l’impression que l’on doit accepter le fait qu’une série comme celle-ci, aussi romantique soit-elle aborde le sujet de la sodomie de façon aussi violente et peu romantique. Car ce que je vois-ci c’est que Mindy n’a jamais vraiment voulu être sodomiser dans un premier temps et puis elle va tenter d’accepter cela par la suite. On a presque tous les symptômes d’une femme violée qui fait un syndrome de Stockholm.
On sait pertinemment que Danny et Mindy s’aiment mais le propos est mal amené. En tout cas, je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des scénaristes à ce moment là. Cet épisode est donc presque intégralement dédié à la sodomie, comme si c’était un véritable art. Peut-être que j’aurais donc apprécié quelque chose de légèrement différent, de peut-être plus amusant tout en restant dans le cadre de ce qu’une série de ce genre là, avec une héroïne. Car au fond cela m’aurait peut-être moins surpris de la part d’une série qui met en avant la masculinité, etc. Ici on est dans une série où une femme parle finalement énormément aux femmes (avant de parler aux hommes). Elle parle de ses problèmes, de ses envies, de sa vie privée et professionnelle, etc. Je me demande donc où est-ce que The Mindy Project voulait réellement en venir avec toute cette histoire de sodomie. Je sais, vous allez me dire que j’en fais trop pour pas grand chose. J’aurais aimé que cela soit le cas pourtant je ne peux m’empêcher de rester consterné. Charlie Grandy, qui a déjà écrit énormément de très bons épisodes de la série a délivré ici une sorte de fantasme qui ne colle pas du tout à la série.
C’est là qu’au fond, même les scènes avec d’autres personnages ne fonctionnent pas vraiment. Je pense par exemple aux scènes d’éducation sexuelle (ou presque) avec Mindy et Peter. Le côté du squelette rend le truc encore plus glauque. Je n’était pas vraiment intéressé par un épisode sur la sodomie raconté de la sorte mais alors avec cette histoire là, on atteint vraiment des sommets. Pour tout vous dire, je crois que je me suis surpris à apprécier Jeremy. C’est bien la preuve qu’au fond il y avait quelque chose qui me collait pas du tout dans cet épisode de The Mindy Project. Mais alors vraiment pas du tout car il est tout simplement impossible d’apprécier un épisode comme celui-ci quand on a vu une femme se battre pour ses droits de femme, sa dignité, sa fierté, etc. tout au long des épisodes. Je pense que ce que j’ai surtout envie de retenir dans cette série c’est Jeremy et son banjo. Je pense qu’il devrait jouer de cet instrument beaucoup plus souvent dans la série. Cela pourrait bien palier à certains problèmes. C’est en tout cas comme ça que je le ressens. Ainsi, The Mindy Project déçoit une fois de plus cette année mais ce n’est pas pour un problème d’histoires à raconter mais un problème bien différent.
Note : 2/10. En bref, je veux bien que l’on aborde la sodomie dans The Mindy Project mais pas sous couvert d’une sorte de viol-consenti.