Traduit par Séverine QUELET
Victoria HISLOP, d'une très grande stabilité dans la qualité de ses romans !
Il est des premiers romans excellents, et puis, parfois, des déceptions dans les suivants. Là, si vous avez aimé "L'île des oubliés", indéniablement vous aimerez son tout dernier roman : "Une dernière danse".
Quelques mots pour vous tenter...
Deux amies londoniennes, Sonia et Maggie, s'offrent une petite escapade en Espagne, à Grenade plus exactement, pour y assouvir leur passion pour la danse. Elles vont s'en donner à coeur joie pendant quelques jours et ainsi parfaire leurs pas de salsa. Elles ponctuent chacune leur séjour de petits moments de solitude. C'est dans ce cadre que Sonia va prendre un cafe con leche et s'attirer la sympathie d'un serveur de 80 ans. Quelques mots sont échangés, Sonia est séduite. Mais le séjour touche à sa fin, elle ne reverra sans doute pas le vieil homme, quoique...
Je ne vous en dit pas plus parce que tout le talent de Victoria HISLOP repose justement dans la construction d'une relation improbable entre 2 individus, improbable mais... qui sait ce que la littérature peut vous réserver !
Victoria HISLOP ne se contente pas de cette construction littéraire, elle va beaucoup plus loin en faisant se croiser des petites histoires avec la grande Histoire. Dans ce roman, elle choisit d'explorer la guerre civile espagnole. Il faut croire que cette période sombre inspire les écrivains d'aujourd'hui puisque j'en suis à mon 3ème roman sur le sujet en quelques mois... Mais, ne vous y trompez pas, "Une dernière danse" est un roman singulier !
Et que dire des petites histoires ? Qu'elles sont uniques bien sûr sous la plume de Victoria HISLOP, la famille RAMIREZ devient une famille particulière dont le lecteur suit le parcours dans une Espagne déchirée. La guerre civile s'insinue dans les familles au risque de faire exploser les fratries, la famille RAMIREZ n'y échappe pas ! Mère et fille vont mener un terrible combat.
Je crois pouvoir dire que Victoria HISLOP est devenue, pour moi, une valeur sûre. Elle fait partie de ces écrivains qui, au fil de ces 3 premiers romans, m'ont acquis à leur cause : celle des femmes d'abord (il en est toujours une, ou deux, non épargnées par la vie qui ont des destins hors norme), celle du souvenir ensuite (l'auteure explore des pans oubliés, voire négligés, de la grande Histoire et d'en assurer ainsi la mémoire), celle de l'humanisme enfin (chacun de ses romans s'attache à faire porter à des gens ordinaires le costume de héros épris de bonté pour l'Homme).
A lire absolument
Annie