Et si têtus, ados.
Avec le premier nous apprenions. Comme nos parents avaient appris avec moi et avec l'amoureuse qui sont tous deux premiers de famille. On ferait
Mais en somme avec notre premier, outre autour de la table où nous l'avons 100% raté en lui demandant toujours ce qu'il voulait manger (NE JAMAIS FAIRE! que croyez vous qu'ils font? ben oui! ils choisissent! et pour la vie par la suite!) tout a paru facile. Il était un leader naturel à l'école, a obtenu de fameuses notes scolaires sans trop d'efforts, s'est démarqué dans tous les sports qu'il a pratiqué et continue encore dans ces voies aujourd'hui.
Nous avons un fils facile.
Mais quatre ans après sa naissance à lui, naissait sa soeur. Difficile? non. Mais dès son arrivée, elle se démarquait par une première résistance. Alors qu'on devait provoquer sa mère, le matin même de la chose, elle choisissait de se retourner dans son ventre et de remonter (pour sortir par la gorge?) obligeant une césarienne. Le 2 juin 2003, naissait Punkee par césarienne. On me l'a montrée tout ensanglantée et on s'est sauvé avec. On a quitté avec la mère et on m'a dit d'attendre dans le corridor.
"Alors? madame a accouché il y a 30 minutes, ma fille est sortie par césarienne, je n'ai plus de nouvelles depuis, tout va bien pour les deux j'espère?"
"On ne vous as pas donné de nouvelles?"
"Non, on m'a peut-être oublié..."
"Si on ne vous as pas donné de nouvelles, il doit surement se passer quelque chose..." a-t-il dit pressé et se dirigeant vers des ailleurs plus pertinents pour lui.
(...)
Quel idiot
What?
Et l'inquiétude allait naître pour toujours entre moi et ma fille.
Après ce qui m'a encore paru une éternité et où l'ascenceur de la panique frappait le toit de mon cerveau, je me rendais plus loin, là où je n'avais peut-être pas le droit mais arrêtez-moi si vous vous en croyez capable, et j'ai expliqué mon statut de père dans le désert à une infirmière.
Son calme contrastait avec la sueur qui perlait sous mes aisselles.
"Madame Fingling?"
"Oui"
Il m'a semblé que la durée entière d'une symphonie de Dvorak et son thème eût le temps de jouer avant qu'elle ne parle à nouveau.
"Naissance d'une fille par césarienne?..."
"OUI!"
"Punkee Jones?"
"OUI!"
Elle a tout simplement levé le bras et effectivement, au bout de son doigt se trouvait de dos ma douce et notre puce qui dormait dans ses bras tendrement en paix. Elles avaient été bien depuis toujours. La première ronronnant pratiquement en me disant que si elle avait su que ce serait si facile la césarienne, elle l'aurait exigée pour notre premier au lieu de souffrir pendant des heures et se faire déchirer à coup de ciseau. La nouvelle-née marquant son territoire d'une anarchie toute paternelle...
Ses choix d'écoles secondaires pourraient s'en trouver impactés.
Nous en sommes tous les deux largement responsables.
Son école beaucoup aussi.
La belle et moi, on en dort plus.
Mon horaire de nuit n'aide en rien.
Nous voulons courir le marathon.
Nous peinons à jogger.
Sans espadrilles.
Il n'y pas deux semaines, je me faisais du sang noir pour mon fils et son hockey.
C'est depuis réglé à notre parfait bonheur.
Maintenenant, je maigris d'angoisse pour ma fille.
Souhaitons le même type de conclusion.
Encore, nous apprenons.
Ces jeunes de ces jeunes "qu'ils poussent".
Comme on secourait le confort.
Ils nous font aussi vieillir.
Avais-je ce cheveu gris hier?