Selon de nouvelles statistiques compilées par la firme RJMetrics, seulement 25% des utilisateurs d’Ello seraient toujours actifs 6 jours après s’y être inscrit.
Sommes-nous devant un autre exemple du phénomène de 15 minutes de célébrité, ou tirons-nous des conclusions trop hâtives devant une histoire qui débute à peine?
Il est intéressant de se rappeler que 3 ans après sa mise en service, seuls un peu plus de 20% des membres de Twitter étaient actifs sur la plateforme.
Quoi qu’il en soit, la drôle de bête qu’est Ello ne semble laisser personne indifférent. Certains sont enthousiastes à l’arrivée de ce nouveau joueur, d’autres ne veulent rien savoir d’intégrer un autre réseau social. Ces derniers vont probablement sauter sur l’occasion d’appuyer leur opinion avec ces nouvelles statistiques compilées par la firme RJMetrics.
Après avoir analysé un échantillon de près de 160 000 comptes, voici les premiers renseignements de l’enquête en question :
- 63% des utilisateurs sont des hommes, 37% sont des femmes;
- 36% des utilisateurs n’ont encore rien publié;
- 18% des utilisateurs n’ont publié qu’une seule fois;
- 27% des utilisateurs ont publié plus de trois fois;
- 25% des utilisateurs sont actifs 6 jours après leur inscription.1
Si ces données peuvent paraître inquiétantes aux yeux des fervents défenseurs d’Ello, il est intéressant de se rappeler que 3 ans après sa mise en service, seuls un peu plus de 20% des membres de Twitter étaient actifs sur la plateforme de microblogage. Toutefois, c’était en 2009, à une époque où le concept de réseau social était loin de faire l’unanimité auprès des internautes.
Sur invitation seulement
La stratégie de déployer Ello sur invitation seulement s’est-elle retournée contre ses concepteurs? Difficile à dire. Si la notion d’exclusivité pouvait donner l’impression que ses nouveaux membres étaient privilégiés, le fait est qu’à l’heure actuelle, il ne se passe pas grand-chose sur Ello.
Le facteur différenciateur d’Ello par rapport à Facebook et Twitter semble pour l’instant insuffisant pour inciter ses utilisateurs à alimenter le réseau social de contenu.
Le fait est qu’il est question ici d’une bêta dans le plus pur sens du terme. En offrant des outils performants, plutôt complets et robustes dès leurs débuts, Google a un peu dénaturé la perception que les internautes ont aujourd’hui d’une version bêta (rappelons que Gmail a mis 5 ans avant de se débarrasser de cette étiquette).
Reste à voir combien de temps les développeurs d’Ello auront besoin pour alimenter leur création de fonctionnalités pouvant captiver l’intérêt des utilisateurs. Voire même s’ils y parviendront.
- Le pourcentage cité dans la présentation Slideshare de RJMetrics diffère de celui utilisé dans l’article. Nous avons choisi d’utiliser l’information du billet, plus susceptible d’avoir été mise à jour récemment.