genre: fantastique, heroic fantasy
Durée: 1h55
Année: 1983
L'histoire: La Bête est une horrible créature qui impose son règne sur la planète Krull avec l'aide de ses sbires, des cavaliers démoniaques. Le chaos et la terreur sont le quotidien des habitants, excepté dans deux royaumes encore résistants. Pour souder d'ailleurs un peu plus les rebelles, un mariage va être bientôt célébrer entres les deux héritiers des deux mondes. Hélàs, le jour de la cérémonie, les êtres malfaisants débarquent et enlèvent la mariée.
La critique d'Alice In Oliver:
Au tout début des années 1980, le genre heroic fantasy cartonne au cinéma. C'est par exemple le cas de l'adaptation de Conan le Barbare de John Milius. En 1981, c'est Le choc des Titans qui marque lui aussi les esprits. Parallèlement, et dans un genre radicalement différent, c'est la saga Star Wars de Georges Lucas qui rafle tout sur son passage.
Toujours en 1981, c'est le second épisode de la trilogie, L'Empire Contre-Attaque qui confirme tous les espoirs d'une franchise appelée à devenir culte. Les producteurs cherchent évidemment à réaliser un nouveau film qui va attirer un maximum de spectateurs dans les salles.
C'est dans cette logique qu'est réalisé Krull de Peter Yates en 1983. Au niveau de la distribution, le long-métrage réunit Ken Marshall, Lysette Anthony, Freddie Jones, Francesca Annis, Alun Armstrong, Bernard Bresslaw et Liam Neeson. À l'exception du rôle principal interprété par l'américain Ken Marshall, l'ensemble du casting est donc composé d'acteurs anglais confirmés.
Reste à savoir si Krull tient ou non les promesses annoncées. Nous sommes clairement face à une grosse production qui tente de jouer dans la cour des grands. Autant le dire tout de suite: c'est un peu une "merde" !
En résumé, on se situe davantage vers Flash Gordon, un film lui aussi sorti au début des années 1980 et qui a réalisé un vrai bide commercial en son temps, que vers la saga Star Wars. D'ailleurs, tout comme Flash Gordon, Krull passera relativement inaperçu au cinéma.
Le film coûtera 27 millions de dollars mais n'en rapportera que 16 millions (16.5 millions de dollars pour être exact). C'est donc un échec retentissant. Mais encore une fois, à l'image de Flash Gordon, Krull se rachétera une conduite avec les années. En effet, certains fans le considèrent aujourd'hui comme un film culte, et plus précisément comme un nanar culte.
Oui, un nanar. C'est vraiment le terme qui convient le mieux à cette production qui souffre de nombreux défauts, mais j'y reviendrai. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! La Bête est une horrible créature qui impose son règne sur la planète Krull avec l'aide de ses sbires, des cavaliers démoniaques.
Le chaos et la terreur sont le quotidien des habitants, excepté dans deux royaumes encore résistants. Pour souder d'ailleurs un peu plus les rebelles, un mariage va être bientôt célébrer entres les deux héritiers des deux mondes.
Hélàs, le jour de la cérémonie, les êtres malfaisants débarquent et enlèvent la mariée. Indéniablement, Krull est un film ambitieux qui cherche à marcher sur les traces de Conan le Barbare, d'Excalibur mais aussi sur les plates bandes de Star Wars (je sais, je l'ai déjà dit).
Au moment de sa sortie, le film bénéficie d'une promotion monstrueuse. Hélas, tous les efforts des producteurs seront vains. Premier constat: le scénario suit un schéma beaucoup trop classique pour susciter l'adhésion. Le coup de héros qui part délivrer sa fiancée sur fond de quête initiatique, on nous l'a déjà fait. Ensuite, le script est beaucoup trop prévisible pour maintenir un certain intérêt sur la longueur ( une heure et 55 minutes de film tout de même).
La musique est omniprésente durant le long-métrage: elle se révèle trop répétitive et un rien gonflante au bout d'un moment. Et puis, le film mise aussi sur un héros peu charismatique, interprété par Ken Marshall, une sorte de variation entre Indiana Jones et Luke Skywalker.
Certes, l'acteur a la gueule de l'emploi. Hélas, il a aussi le charisme d'un haricot blanc anorexique. Même remarque concernant les acteurs secondaires en mode cabotinage. En gros, les personnages du film se révèlent peu attachants. Enfin, Krull est tout de même très ringard, ne serait-ce que par les décors, les effets spéciaux et les maquillages qu'il propose.
Bref, Krull souffre de nombreux défauts. Pourtant, le film n'est pas forcément si déséagréable à regarder, à condition (encore une fois) de le prendre pour ce qu'il est, donc un nanar et surtout une grosse production qui se vautre totalement (ou presque) dans ses tentatives de copier à la fois Star Wars, Conan le Barbare et Le Choc des Titans.
Le film possède tout de même un certain charme (certes assez particulier) et propose un bestiaire assez impressionnant. Enfin, force est de constater que l'on ne s'ennuie véritablement jamais. Dans l'ensemble, l'aventure proposée est plutôt rythmée. Voilà pour les grandes lignes de ce long-métrage ambitieux mais qui a bien souffert du poids des années.
Note: 05.5/20
Note nanardeuse: 14/20