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Quel carnaValls...

Publié le 10 octobre 2014 par Despasperdus

« My government is pro-business »

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En soi, cette phrase de Manuel Valls n'est pas surprenante. Le premier ministre a le mérite d'être franc et cohérent puisqu'il incarne l'aile la plus à droite du PS depuis des années, bien avant les primaires.

Il n'empêche que Valls incarne la contradiction ou la duperie du politicien néolibéral.

D'un côté, l'image surfaite et flatteuse que les communicants veulent montrer est celle d'un homme responsable, volontaire et courageux. La gestuelle et la parole sont minutieusement travaillées pour impressionner et pour convaincre le populo que Valls n'est pas un doux rêveur ou un lâche, mais l'homme de la situation, le Sauveur !

De l'autre versant, il y a la réalité d'une politique qui se situe dans la continuité du sarkozisme. A mesure que cette politique se poursuit, la vie quotidienne des classes moyennes et populaires devient de plus en dure pour maintenir le niveau de vie ou pour terminer le mois.

D'une manière ou d'une autre, le peuple a conscience que les fameuses réformes - tant réclamées par le grand patronat et tant vantées par les médias - s'exercent systématiquement contre les plus modestes ou les plus faibles, et ce faisant favorisent exclusivement l'oligarchie.

Ces réformes de régression sociale qui réduisent les droits des salariés et des fonctionnaires les plus modestes, des chômeurs et des retraités, ne sont pas l'expression du courage politique mais celle de la soumission des politiciens néolibéraux ou sociaux-libéraux aux plus puissants.

Seulement, cette réalité-là est brouillée par le faux clivage gauche - droite du PS et de l'UMP et par la machine médiatique qui produisent à la fois du divertissement et de la propagande, sauf en de rares occasions.

En l'occurrence, c'est ce qui s'est produit lors de la tournée européenne de Manuel Valls. Ce dernier a eu un comportement de vassal, prêtant allégeance à ses seigneurs Merkel et Cameron. Un comportement d'une telle bassesse qui l'a conduit à la City pour courtiser les affairistes et les traders qui pillent l'économie réelle, les ressources naturelles et les populations.

Le réel a effacé un scénario pourtant bien préparé. L'image marketing d'un premier ministre courageux et volontaire a disparu, laissant place à celle du larbin zélé et obséquieux qui sert les intérêts des puissants et de la finance !

L'illusion politique a fait long feu. Une fois cette illusion évaporée, il ne reste plus qu'un carnaval politico-médiatique qui tourne dans le vide sans soutien populaire. Comme ses prédécesseurs en leur temps, Le carnaValls ne fait plus illusion, hormis à lui-même et à ses rares supporters. Le réveil risque d'être brutal, genre Solférino 21 avril 2002, mais en pire !

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